-
La
dispute -
Nathan, je peux
savoir où tu as passé ton week-end? -
Chez Raphaël
Cassagne, on a joué avec les jeux vidéos tout le week-end et en plus, son père
n’était pas là, c’était cool… -
Tu aurais pu
attendre Fred et y aller après, tu ne crois pas? -
Fred n’avait
pas la clé de l’appart. -
Je l’ai attendu
mais Raphaël est venu ici pour me dire de me dépêcher, il avait quelque chose
d’urgent à faire! -
Quoi ? -
Je ne sais
pas…Je suis désolé… Je lui ai pourtant dit qu’il fallait que j’attende
Fred mais il n’a rien voulu savoir. -
C’est un
mensonge ou c’est vrai ? -
De toute façon,
ça n’a pas d’importance, il n’y a pas que lui qui m’oublie ici dit
Fred en regardant Luna. -
C’est vrai
j’ai oublié de te le dire que je partais avec Guillaume, je comptais sur
Nathan. -
C’est beau de
compter sur les autres ! tu n’as pas honte ? -
Je regrette…
J’ai eu tort… -
Viens Nathan, on
sort…On va laisser Fred et Luna s’expliquer. -
Tu m’en veux ? -
Je n’aurais pas
dû te suivre, tu me déçois… -
Je comprends. -
Non ! tu ne
me comprends pas, moi, ici, je n’ai pas ma famille. -
Je sais que
c’est dur pour toi ce que tu vis mais je n’y suis pour rien. -
Je ne compte plus
pour toi en fait, je suis qui pour toi ? Un pion que tu déplaces sans arrêt
et qui te dit amen tout le temps ! -
On a passé des
bons moments ensemble, tu étais d’accord de partir à l’aventure avec
moi… -
Tu m’oublies
sans arrêt. La première fois, je t’ai attendue longtemps...j’ai failli
crever ! Tu veux que je te dise en fait tu n’en as rien à foutre de moi ! -
J’ai de
l’amitié pour toi. -
En fait, je le
comprends Rudy! -
Ne mélange pas
tout s’il te plaît! -
Tu es comme le
vent! -
Ne me juge pas! -
En fait, tu préfères
t’envoyer en l’air avec Guillaume! -
Arrête Fred! -
Tu sais quoi, tu
me dégoûtes. -
Arrête s’il te
plait, tu me fais mal! -
Chiale un bon
coup, tu verras ça passera! -
C’est la première
fois que tu m’agresses comme ça! -
Fais ce que tu
veux ! Moi, je repars à Paris. -
Tu ne vas pas me
faire ça! -
Je vais me gêner!
je vais préparer mes affaires! Je me tire Luna! Je te laisse. Fred
s’enferme à clé dans la chambre de Nathan et prépare ses affaires. -
Fred, laisse-moi,
une chance, ne fais pas ça! Je te promets, je te laisserai plus! Fred
sort de la chambre et Luna va à la porte de l’appart et empêche Fred de
sortir. -
Laisse-moi passer! -
Non! -
De toute façon,
j’ai tout mon temps, tu vas finir par t’épuiser à rester debout comme ça! -
Si tu n’es plus
là, je vais devenir dingue! -
Ca m’est égal. -
Je t’aime. -
On ne le dirait
pas! -
Tu es injuste! -
Peut-être. -
Reste s’il te
plait. -
Je veux partir. Tu
m’as fait du mal aussi! -
Peut-être. -
Il faut se séparer
Luna, on n’a plus rien à faire ensemble, regarde, on se déchire
mutuellement…allez laisse-moi passer… Luna
se met à genoux devant elle et Fred en profita très vite pour partir. -
Pardon! Pardon! -
Tu es ridicule
comme ça! Fred se précipita dehors et partit très vite en pleine
nature en direction de la gare et Luna se mit à la poursuivre en courant. En
arrivant à la gare, Luna perdit Fred de vue parmi les voyageurs. Fred tomba sur Rudy qui allait chercher Ninon au train. -
Fred !
Qu’est-ce que tu fais là? -
Je repars sur
Paris. -
Pourquoi ? -
Je me suis disputée
avec Luna. -
Ah ! non !
tu ne vas faire ça, je serais triste sans toi! -
Il faut que je
prenne le train. -
Ninon! je suis là,
Ninon! -
Bonjour mon amour. -
Fred, ne pars pas,
redescends du train, s’il te plait, on va discuter! -
Ok ! c’est
bien parce que c’est toi! -
Je ne comprends
pas pourquoi tu cherches à t’évader Fred? -
Rien ne va plus
avec Luna. Rudy,
Ninon et Fred prennent un pot à la gare. -
Dis-nous,
qu’est-ce qui se passe? -
Je ne m’entends
plus avec Luna, on s’est disputé et je n’ai pas envie de revenir habiter
avec elle. -
Laisse-moi
deviner. Elle te saoule ? -
Oui, c’est ça ! -
Mon père est
parti en mission en Afrique et il revient dans un mois, si tu veux, tu peux
venir habiter chez-moi. -
Tu ferais ça ? -
Oui, Ca ne me dérange
pas. -
T’es cool comme
fille. -
Tu seras en bonne
compagnie. -
Elle risque de me
chercher maintenant. -
Ne t’inquiète
pas, je ne lui dirai rien. -
Ca sera notre
secret à tous les trois. Ninon
emmena Fred dans son appart. Pendant
ce temps-là. En
sortant de la gare, Luna marche tranquille vers la plage. Elle est persuadée
que Fred lui a joué un mauvais tour et qu’elle est toujours là en train de
la suivre. Luna pense que Fred est à deux ou trois kilomètres derrière elle.
Puis son cœur s’accélère petit à petit. Tout son corps tremble d’émotion.
Il y a quelques larmes qui lui coulent sur son visage. Elle s’assied sur le
sable et regarde la mer. Elle se pose des questions. Elle s’imagine que Fred
est au bout de la plage et que petit à petit, elle s’avance
vers elle. Au loin, elle voit des enfants en train de construire un château
de sable. C’est une histoire d’une minute à l’autre. Elle viendra vers
moi et je la serrerai dans mes bras. Ce n’est pas possible ! Les enfants
détruisent le château en chahutant. Elle reste toute seule encore longtemps.
On entend le chant des mouettes sur l’eau. Puis elle sent comme une main qui
lui tape légèrement l’épaule alors elle se retourne rapidement croyant voir
Fred mais malheureusement ces images n’existaient que dans son esprit, en réalité
Fred n’était pas là. Puis dépitée, elle s’effondre en larmes et
s’endort sur le sable parmi les étoiles. Les premiers rayons du soleil la réveillent.
Au fond de son cœur, elle se dit « Ca y est, c’est fini, je ne la
reverrai plus. Fred est repartie à Paris. Il faut que je me fasse une raison ».
Puis elle se relève, va vers la mer pour se rafraichir les esprits et va
jusqu’à l’autre extrémité de la plage bouleversée et rentre au Mistral
chez Guillaume. Elle se sent défaite, à l’intérieur de son corps quelque
chose se brise et elle s’allonge sur le canapé. Guillaume rentre chez lui et
découvre Luna complètement paumée. Il la console et l’encourage vivement à
chercher Fred dans le quartier. Elle pleure dans les bras de Guillaume. -
Qu’est-qui se
passe Luna? -
Fred m’a reproché
des choses assez touchantes pour moi, elle m’a dit des vérités puis elle est
partie… -
Comment partie? -
Elle a pris le
train pour Paris. -
Elle ne peut pas
tout plaquer comme ça du jour au lendemain. -
Je ne sais pas, je
ne sais plus où j’en suis! -
Elle va revenir. -
Non ! je ne
crois pas, elle était bien décidée à partir. -
Elle n’a pas le
droit de t’abandonner comme ça sans explications. -
Je l’oublie
trop, je pense qu’à moi, ces temps-ci, je ne me suis pas trop occupée
d’elle et j’ai comme l’impression que c’est ça qu’elle me reproche. -
C’est vrai, on
s’est retrouvés ensemble et sauvagement on a pensé qu’à nous sans faire
attention aux autres. -
J’aurais dû
faire gaffe! Elle n’a pas sa famille ici, elle est perdue et avec les autres
je pense que ça ne passe pas aussi bien que ça. -
J’ai un
pressentiment, je crois que Fred n’est pas partie, il faut que tu la cherches. -
Quoi ? -
Je pense qu’elle
veut faire une pause. -
Et c’est quoi
qui te fait penser à ça ? -
Mathis, elle ne
peut pas l’abandonner. -
Demain, j’irai
à l’école. -
Non, ce n’est
pas une bonne idée, elle reviendra vers toi mais laisse-la respirer. -
Je ne peux pas
baisser les bras Guillaume. Elle me met à l’épreuve et je crois qu’elle a
raison. Si je veux la retrouver, il faut que je la cherche vivement. -
Qu’est-ce
qu’elle représente pour toi Fred ? -
C’est bête de
dire ça ! elle représente un peu comme ma petite sœur! -
Et pour Fred, tu
représentes quoi ? -
Sa grande sœur. -
Alors cherche la.
Bon courage ! Pendant
ce temps-là, chez Ninon. -
C’est génial
chez toi. -
Ca te plait! -
Oui. -
Tu vas te cacher
ici et tu n’auras pas le droit de sortir ! -
Tu as peur que
Luna me repère dans la rue et me force à rentrer avec elle, je ne suis pas
maso, tu sais! -
Tu vas rester
tranquillement? -
Il y a un problème. -
Lequel ? -
Mathis, en
principe, je lui donne des cours de rattrapage. -
Je passe à l’école
pour le chercher et tu lui donnes les cours ici. -
Bonne idée! -
Tu n’as pas une
photo de lui ? -
Non ! j’ai
son numéro de téléphone et son adresse. -
C’est encore
mieux. Fred
téléphone aux parents de Mathis. Elle leur dit que désormais les cours ne se
passent plus à l’école mais à la bibliothèque municipale de Marseille. La
bibliothèque se situe au milieu de Marseille et pour les parents c’est plus
facile en voiture d’y accéder qu’à l’école car cela leur fait un détour.
Alors ils sont ravis. Fred prend les transports en commun pour se rendre à la
bibliothèque. Elle prend l’air tous les jours et cela lui fait du bien. Elle
travaille avec Mathis tous les matins de 9 à 12h sauf le mercredi.
Antony et Brigitte sont contents de faire la connaissance de Fred. -
Bonjour Ninon. -
Alors ça s’est
bien passé ta journée? -
Très bien...
j’ai téléphoné à Blanche entre midi et deux. Je lui ai dit la vérité que
je n’avais pas très envie de voir Luna en ce moment. Elle a très bien
compris et ça ne lui fait rien que je donne les cours à Mathis à la bibliothèque. -
Génial ! Et
tu as dit que tu vivais chez-moi? -
Non ! je lui
ai dit que je vivais chez des amis. -
Alors on tient le
bon bout! -
Oui, je crois…. Le
lendemain, Luna va à l’école et tombe sur Blanche. Tu n’as pas vu Fred ? -
Non ! mais
elle m’a téléphoné. -
Je peux la voir ? -
Fred ne m’a pas
dit où elle habitait exactement! Elle m’a dit que vous vous êtes disputées,
elle a besoin de faire un break c’est tout. -
Alors elle est
restée à Marseille! Alors j’ai un peu d’espoir pour la retrouver, Merci
Blanche. -
De rien. Luna
reprend un peu espoir. Elle est quand même préoccupée par la disparition de
Fred. « Mais où se cache-t-elle ? » « J’aurai du mal
à l’attendre comme ça les bras croisés» «Il faut à tout pris que je
fasse quelque chose mais quoi ? » Elle arrive à l’appart. Il y a
un silence lourd qui l’accueil bras ouverts, personne à qui parler alors ça
tourbillonne dans sa tête. Elle allume la radio. C’est pire le son de la
musique car ça lui transperce son cœur. Elle imagine Fred enfermée dans une
chambre du Select et dans la cave au bar. Ensuite, elle pense que Frémont a
enlevé Fred et l’a entrainée dans un endroit insolite. Elle se dit peut-être
qu’elle est retournée dans la maison d’Oscar ou bien quelque part, peut-être
chez d’autres habitants du Mistral. Elle n’en peut plus. Elle a chaud. Puis,
elle essaie de faire de la relaxation mais ça ne marche pas très bien, alors
elle décide d’écrire un peu comme des lettres. Avec surprise, elle qui n’écrit
jamais rien sur sa vie prend la plume et les mots du cœur lui viennent d’un
jet sur les pages blanches. Quand elle a fini d’écrire, elle se sent plus légère.
Puis sa plume caresse les pages blanches à
l’encre noire. C’est la première fois qu’elle écrit la à Fred. Le 14
Octobre 2011 Fred
Fred,
ma petite sœur, tu sais, tu m’as donné une bonne leçon. Je ne savais pas
que tu allais partir, comme ça. J’ai peur que tu sois repartie vraiment à
Paris, loin de moi, très loin. Je sais, j’ai déconné avec Guillaume. Je
suis allé trop loin. Je n’ai pensé qu’à moi et aujourd’hui, je m’en
veux horriblement. Je suis allée à l’école et Blanche m’a annoncé que tu
es là quelque part dans Marseille. J’ai retrouvé le sourire et aussi un
certain bonheur pour essayer de te reconquérir même si mon cœur est blessé
aujourd’hui. J’attendrai le temps qu’il faudra même si je sais que ça va
être long nos retrouvailles. J’ai pris ma plume pour la première fois de ma
vie aujourd’hui. Fred, tu vas me trouver nulle quand tu liras ces lignes mais
si j’écris aujourd’hui c’est pour garder espoir de te retrouver un jour.
Fred, ma petite sœur, je te demande pardon.
A bientôt. Je t’embrasse. Luna La
nuit, Luna fait des cauchemars
horribles sur Fred alors elle se lève dans l’appart, va boire un coup et se
passe de l’eau fraîche sur la figure puis fait les cents pas dans toute la
maison. L’absence de Fred l’a perturbe énormément. Elle se recouche à
pensant à quelque chose de joyeux sur Fred
et s’endort. Le
lendemain. Au petit déjeuner avec Guillaume et Nathan. -
Fred est partie,
tu dois être triste alors ! -
Je n’ai pas
envie d’en parler. -
Je te comprends -
C’est dommage
que vous vous soyez disputées! je l’aimais bien Fred, elle ne va jamais
revenir ? -
Je ne sais pas. -
Bon ! Nathan !
Luna est trop affectée pour parler de ça. -
Au contraire, il
faudrait en parler. -
Je ne peux pas
Nathan, c’est trop dur! -
Ah ! non !
Luna ! tu ne vas pas verser de larmes, je n’aime pas te voir comme ça! -
Je ne pleure pas. -
On ne dirait pas. -
Bon ! ça va
tous les deux! je vous dis que tout va bien! Le
15 Octobre 2011 Fred Ce
matin, je suis allée voir ma mère au Select. Je lui ai demandé si par hasard,
elle ne t’avait croisée à l’hôtel mais elle s’est un peu moqué de moi
alors je me suis énervée contre elle comme d’habitude. Puis, je ne sais pas
ce qui m’a pris, je lui ai demandé d’ouvrir toutes les chambres alors je ne
te raconte pas, elle m’a traitée de folle. Après, je suis allée voir Roland
au bar mais personne t’a vu dans le quartier. Thomas est triste que tu sois
partie. Dans l’après-midi, j’ai vu Rudy sur la place et il est venu à ma
rencontre. J’ai parlé de toi et il m’a juré qu’il ne savait pas que tu
étais partie. Puis je l’ai suivi car j’ai eu comme un pressentiment qu’il
me mentait un peu. Je me suis retrouvée à l’autre bout de Marseille car
j’ai perdu sa trace. Ensuite, j’ai fait le chemin inverse. J’avais
l’impression qu’il y avait un peu comme des fantômes derrière moi qui me
suivaient. Je me retournaient et je ne voyais rien. Ensuite, j’ai entendu ta
voix dans ma tête qui me parlait sans arrêt. J’ai marché pendant des heures
et des heures. Je suis arrivée à
l’appart assez tard et fatiguée, je me suis allongée pendant un moment.
Maintenant, j’ai repris mes esprits. Fred, ma petite sœur, je ne veux rien
dire à personne que j’écris mes sentiments sur la vie. C’est juste un
secret entre toi et moi. Je t’embrasse. Luna Pendant
ce temps. Chez Ninon. -
Bonjour les filles ! -
Alors maestro, maître
Rudy, comment tu vas? -
Fred, j’ai croisé
ma mère, elle est malheureuse sans toi. -
Je n’y suis pour
rien. -
Il faudrait que tu
reviennes la voir. -
Ah ! non !
Rudy, tu ne vas pas craquer! -
J’aurais dû
faire comme toi quand j’étais plus jeune, partir à l’autre
bout du monde alors que ma mère traînait à Marseille, je ne sais pas
comment elle aurait réagit. J’imagine seulement sa tête! -
Quand il était
plus jeune, il s’embrouillait tout l’temps avec elle de toute façon. -
C’est vrai, les
rapports avec elle étaient plus ou moins tendus. -
Quand même, je te
trouve dur avec ta mère, elle est là, profite. Moi, ce n’est pas pareil, je
n’ai pas ma famille. -
Oui, je sais. -
Si tu sens
qu’elle est malheureuse en ce moment, vas avec elle! -
J’ai ma vie. -
Cela n’empêche
pas d’avoir de bons rapports avec ta mère, déjà que je suis partie, elle
doit se sentir abandonnée. -
Il y a Guillaume
et Nathan qui peuvent la soutenir! -
Non ! mais
toi, tu es son fils, ce n’est pas pareil! -
Bon OK !
message reçu. J’essayerai de faire un effort. Le lendemain à midi, Rudy mange avec sa mère et Luna est
contente de la présence de son fiston parce qu’elle avait le moral dans les
chaussettes et Rudy lui remonte le moral. Luna lui pose des questions sur Fred
mais Rudy ne lui dit absolument rien. Dans l’après-midi, elle se rend dans
les bureaux de Phénicie et tombe sur Ivan, le mari de Charlotte. -
Je peux faire
quelque chose pour vous. -
Je n’ai plus de
nouvelles de Fred, je penserais que Charles Frémont lui aurait fait du mal. -
Je sais il n’est
pas très honnête mais il ne connaît pas Fred, ça je peux vous l’assurer. -
Vous me croyez
idiote. -
Non ! mais
qu’est-il arrivé à Fred ? -
Elle est partie et
je suis très angoissée. -
Vous vous êtes
disputées ? -
Oui, c’est ça. -
Ne vous inquiétez
pas, elle va revenir ! -
Oui, vous avez
raison, j’ai paniqué, je n’aurais pas du venir ici ! -
Ecoutez, si je
sais que Charles magouille quelque chose où
que j’apprends qu’il connaît Fred, je vous tiens au courant. -
Surtout, ne dites
pas à Charles que je suis passée, il me prendrait pour une imbécile ! -
Je vous comprends !
De toute façon, on fait tout pour retrouver les gens qu’on aime ! Dans
l’après-midi, Luna téléphone à sa cousine Fanny pour lui dire qu’elle a
perdu Fred mais manque de bol Fanny
est plutôt désagréable avec elle.
Puis, elle décide d’aller dans l’appartement d’Oscar pour peut-être découvrir
quelque chose puis finalement, elle trouve que ce n’est pas une bonne idée.
Elle décide de travailler à l’atelier avec Charlotte. -
Qu’est-ce qui ce
passe Luna, tu n’as pas dit un mot depuis 1 Heure, ça ne va pas ? -
Je suis préoccupée,
je suis inquiète pour Fred. -
J’en suis sûre,
elle va revenir! -
Mais tout
l’monde me dit ça! j’en ai marre d’attendre! -
Si elle est partie
c’est parce qu’elle t’aime. -
Tu crois ? -
Oui, il ne faut
pas que tu baisses les bras! -
Ca me ronge à
l’intérieur de ne pas savoir où elle est. -
Elle te met à
l’épreuve, c’est tout. -
Elle veut que je
fasse quoi ? -
Je ne sais pas,
quelque chose d’extraordinaire. -
Je la cherche dans
tout Marseille, ce n’est pas suffisant! -
Elle s’en fout
que tu la cherches sans arrêt. -
Alors je fais quoi ?
Je ne vais pas croiser les bras et l’attendre! -
Je ne sais pas
quoi dire ! Tu as peut-être une idée. -
En
ce moment j’écris des lettres sur elle quand j’ai vraiment le cafard. -
Des lettres !
Non ! tu écris ! toi, la comédienne ! -
Pourquoi, ça te
surprend ? -
Oui beaucoup mais
là, tu tiens le bon bout. Luna
attend comme ça pendant des jours et des jours sans avoir de nouvelles de Fred.
Elle n’en peut plus. Ses nerfs vont bientôt craquer. Elle
va bientôt sombrer dans la dépression, heureusement que ses copines Charlotte
et Blanche sont là. Le soir, elle écrit une nouvelle lettre à Fred. Le
18 Octobre 2011
Fred Je
me souviens quand tu étais là près de moi, je sentais le bonheur m’envahir
de plus belle. Je respirais l’air de la liberté. Maintenant, ce n’est plus
pareil. Tu me manques trop. Je ne pensais pas que tu allais partir comme ça à
l’aventure. J’aurais dû faire gaffe. Je m’en veux horriblement. Je sais
que tu n’as pas ta famille. Guillaume m’a proposé de partir en Ethiopie
avec lui. Il doit partir travailler là bas car ce qu’il préfère dans son métier
c’est de faire de l’humanitaire. Il se sent proche de la misère. Je lui ai
conseillé de travailler dans les restos du cœur fondé par Coluche mais il a
refusé. C’est un aventurier aussi comme toi, vraiment je n’ai pas de
chance. Il veut à tout pris que je parte avec lui mais j’ai peur que tu
reviennes à l’appart et que tu ne me trouves pas. Je ne sais pas non plus ce
que je vais faire là-bas avec lui. J’ai peur de m’ennuyer aussi. Il est
parti et ça fait maintenant une quinzaine de jours. Je ne sais pas quand je le
reverrai exactement. Son voyage va durer assez longtemps car il va aller un peu
partout dans le monde pour soigner les vieux, les adultes et les enfants issus
de bidonvilles confrontés à la guerre. J’ai peur que Guillaume se prenne une
balle dans l’cœur. Ca me rendrait malade. Je ne sais pas dans quel état, il
va revenir. Cela m’angoisse s’il revient un jour à Marseille.
Il m’a laissé Nathan à m’occuper mais c’est un vrai gamin. Il
n’est pas comme toi, un vrai fainéant mais
au moins c’est vrai, il est drôle. Je ne le vois presque jamais, toujours en
vadrouille. Il s’est fait une petite copine. C’est sûr, tu ne sauras pas très
contente. C’est Johanna Marci. J’aimerais
tant que tu reviennes vers moi. Tu es courageuse. Je me souviens quand tu me
faisais des petits plats à manger et cela me manque aussi.
Tu vas me gronder car je ne me fais que du surgelé ! Souvent je
suis seule et j’en ai marre. J’ai remarqué que Rudy vient un peu plus me
voir qu’avant et on s’embrouille moins tous les deux que dans le passé. Une
fois, j’ai craqué devant lui. -
Je ne sais pas ce
que je vais devenir sans Fred ! Je n’en peux plus Rudy. -
Maman, ne sois pas
triste, ça me fait de la peine de te voir comme çà. -
Je suis encore allée
la chercher aujourd’hui sur le pont de la Julienne. Aux
infos, j’ai entendu il n’y a pas très longtemps, qu’un sportif avait sauvé
une jeune fille de ton âge dans l’eau. On parlait de lui, un peu comme un héros.
De toute façon, je me fais des films, je sais bien. -
Ecoute-moi maman,
ça ne sert à rien de la chercher, quand Fred en aura marre de se cacher, elle
sortira de sa planque et elle ira te voir mais il faut que tu sois
patiente! -
Tu ne comprends
pas, je suis inquiète pour elle, j’ai peur qu’on lui fasse du mal, je ne
m’en remettrais pas, peux tu me dire si elle va bien. -
Oui, elle va bien. -
Si tu sais où
elle se trouve dis-le moi. -
Non ! je ne
te le dirai pas car j’aurais l’impression de trahir Fred. -
Rudy s’il te
plait ! tu ne vois pas que je vis un cauchemar. -
Si, mais il faut
te calmer, maman, je te le promets elle viendra te voir. -
Je rêve de ce
moment où je pourrai la serrer dans mes bras! -
Il faut que je
parte avant la nuit sinon Ninon va s’inquiéter aussi! -
Je veux partir
avec toi. -
Reste-là s’il
te plait. Voilà
où j’en suis en ce moment, tu sais, ce n’est pas drôle ! Fred,
ma petite sœur, je te laisse. A bientôt. Mille bisous ! Luna Mirta
sonne à la porte de l’appart de Guillaume. -
Ma chérie
ouvre-moi, ça ne va plus ça ! Maintenant tu t’enfermes de plus en plus !
on ne peut plus te parler. -
Qu’est-ce que tu
veux ? -
Ah ! tout de
même! tu as mis du temps pour ouvrir. -
Je dormais c’est
tout. -
Tu passes ta journée
à dormir, ce n’est plus possible à ton âge. -
Maman, je t’en
prie, je vis quelque chose difficile. -
Mais tu en a vu
d’autres déjà! Allez, secoue-toi ! -
Bon !
laisse-moi s’il te plaît. -
J’en étais sûr
que ça allait mal se passer avec Fred et tu n’as pas voulu m’écouter. -
Ne me parle pas de
Fred parce que là, je ne pourrais pas te supporter très longtemps. -
Je l’aime bien
Fred, mais là ça va vraiment trop loin! Ce n’est plus possible. -
Maman allez
laisse-moi! -
Non! je ne te
laisserai pas tranquille ! si Fred est partie, ça veux bien dire que tu ne
la reverras plus ! je suis désolée pour toi, je sais que c’est dur! -
Non! Tu ne sais
rien alors laisse-moi. -
Bon si tu
insistes, je m’en vais mais je voulais te dire que si tu avais besoin de
parler, je suis là pour t’aider! -
Je n’en veux pas
de ton aide. Mirta
s’en va au Select ! -
Mais ce n’est
pas possible ! qu’est-ce que je lui ai dit qui l’a blessée encore !
-
Pendant
ce temps là. Chez Ninon. Fred écrit une lettre à Luna. Le
21 Octobre 2011 (Le matin) Luna Je
suis partie en courant de chez-toi à la gare. J’allais prendre le train
lorsque j’ai rencontré Rudy et Ninon. Ils ont beaucoup insisté pour que je
reste à Marseille. Je suis allée vivre chez Ninon parce que Vincent, son père
ne revenait que dans un mois ou deux. Je suis partie pour Paris une fois, j’en
ai profité parce que Ninon et Rudy étaient en promenade en amoureux. Mon
voyage s’est bien passé et je n’ai eu aucun problème. A Paris, je suis allée
chez mes parents, évidement ils n’étaient pas là. Il y avait une tonne de
publicité et de lettres dans la boîte. Il y avait deux ou trois lettres pour
moi de leurs parts. Ils ne savent pas quand ils vont revenir exactement. Ils
sont sous le soleil des tropiques. Ils rêvent encore comme des gamins. Ils
s’amusent bien quoi ! Temps mieux pour eux. Ils profitent de la vie et
ils ont bien raison. Ils m’ont carrément oubliée ou presque. Cette fois-ci,
ils m’ont donné une adresse pour que je leur écrive ma vie en France. Je
n’ai pas très envie de leur répondre, ça me déprime en y pensant que eux
ils profitent de la liberté et pas moi. Ils ont écrit aussi à mon oncle Oscar
mais il ne leur a pas donné de réponse. Le pauvre, mes parents ne savent pas
qu’il s’est fait assassiner. Est-ce que je dois leur dire la vérité ?
Les priver de liberté ! J’ai
trouvé un peu du courage pour leur expliquer ma situation, alors je leur ai
annoncé la mort de mon oncle et qu’il ne fallait pas qu’ils s’inquiètent
pour moi parce que je suis entre de bonnes mains et je leur ai donné ma
nouvelle adresse à Marseille. J’habite en plein cœur du quartier du Mistral.
Je leur ai parlé de toi, Luna. Je leur ai dit que je tenais beaucoup à ton
amitié. Tu es quelqu’un le plus précieux que j’ai rencontré dans ma vie.
Je sais que tu m’en veux que je sois partie comme ça en coup vent. Je vais
revenir Luna vers toi. Tu me manques trop. Je t’embrasse. Fred Le
21 Octobre (le soir) Luna Je
viens de recevoir une lettre de mes parents. Ils sont très affectés
d’apprendre la mort de mon oncle Oscar. J’aurais une cousine sur Marseille.
Elle s’appelle Fanny et c’est aussi la fille d’Oscar mais je ne la connais
pas. Ils m’ont envoyé une photo d’elle. Ils pensent que ce serait bien que
je fasse sa connaissance mais moi, je n’ai aucune envie d’aller la
rencontrer car pour moi, c’est trop douloureux. Ca me fait bizarre
d’apprendre ça aujourd’hui, c’est comme si on me l’avait caché quelque
part. Mes parents n’ont pas l’intention
de revenir en France car ils sont contents quelque part. Ils m’ont
dit que c’était bien que je me sois fait des amis à Marseille. Ils me
voient vraiment comme si j’étais une adulte, quelqu’un de fort et c’est
pour cela que j’adore mes parents. Etre adulte, c’est voler de ses propres
ailes, se créer un chemin vers la liberté. Dans leur lettre, ils me parlent
beaucoup de toi, Luna. Pour eux, tu es quelqu’un bien. Mes parents souhaitent
que je reste avec toi, Luna car c’est de sacrés oiseaux-voyageurs. Juliette
et Jean-Baptiste viennent d’arriver chez Ninon. Je te laisse. A très bientôt.
Je t’embrasse. Fred |