Chapitre 46

La Star

Dans l’après-midi, Guillaume s’en va faire un tour vers le Vieux-Port. Il regarde les bateaux et il est en pleine admiration devant eux. Il se souvient des livres qu’il a lus auparavant sur la navigation. Il rêve de partir très loin comme Eric Tabarly, Olivier DE KERKUSON, Florence ARTHAUD sur une île magique et ne plus revenir. Il aimerait pourvoir naviguer sur les vagues en tempête comme eux. Il s’en veut horriblement d’avoir rejeté Fred. Il voudrait lui chanter un air marin qu’il connaît bien. Il décide d’aller au bar et se saouler la gueule pour oublier sa maladresse mais la voix de la sagesse lui dit de ne pas le faire. Elle lui parle chaleureusement alors il revient sur ses pas.

Pendant ce temps là, Luna trouve que Fred dort trop alors elle la réveille.

-        - Tu ne vas pas passer ton temps à dormir ce n’est pas possible !

-        - J’ai mal partout.

-        - Ce n’est pas un peu dans ta tête, ce mal ?

-        - Un peu, je te l’avoue mais qu’est-ce que tu ferais toi si on t’avait agressée ?

-        - Je réagirais très vivement.

-        - Ca m’étonnerait !

-        - Viens, tu vas mettre un pied dehors aujourd’hui.

-        - Je n’ai pas envie !

-        - Allez secoue-toi un peu.

-        - Qu’est-ce que tu as aujourd’hui ? Tu es bien un peu autoritaire avec moi.

-        - Rien de tout.

-        - Je sens que tu mijotes quelque chose dans ta tête.

-        - Non ! rien. Regarde il y a le soleil qui te sourit.

-        - Oui, c’est chouette, il fait beau. Tu veux aller te promener ?

-        - J’ai une meilleure idée, on va écrire un poème ensemble sur le banc au Mistral.

-        - Tu crois que le soleil du Mistral va nous inspirer pour écrire.

-        - Oui ! Pourquoi pas !

-        - Moi, je ne suis pas inspirée aujourd’hui.

Assis sur le banc, Fred écrit sur un grand cahier.

-        - Ah ! tu vois, toi, non plus, tu n’es pas inspirée.

-        - Ca va venir doucement les idées.

-        - J’écris quoi ?

-        - J’aime l’amour.

-        - Quand tu danses ?

-        - Non ! ca ne va pas ça !

-        - Allez, on reprend !

-        - J’aime l’amour.

-        -       ....        

-        - Tu ne dis rien, ça ne va pas ça. Il faut que tu m’aides !

-        - ....                      

-        - Arrête de rire ! Arrête de te foutre de moi !       J’aime l’amour.

-        - Qui fait boum ! boum ! badaboum ! boum ! boum !

-        - Oui ! c’est bien ça, continue.

Luna et Fred chantent ce refrain sans arrêt en chahutant énormément entre elles. Puis Fred composa un poème.

Une fois son texte terminé, Fred donna son écrit à Luna qui était émerveillée par cette poésie qui avait jailli dans le cœur de Fredou. Luna apprend le poème « J’aime l’amour » par cœur tout en s’amusant avec Fred. Elle l’abandonne pendant un long moment. Un oiseau de toutes les couleurs arriva sur la place et se mit à chanter à tue-tête. Cet oiseau personne ne le connaissait vraiment. Un vrai perroquet, rouge, bleu et vert qui volait et se posait sur les épaules des gens qui sursautaient en le voyant. La foule vient le voir petit à petit et de plus en plus près. Une voix perçante commença à chanter « J’aime l’amour » et le perroquet rejoignit son terrier. Fred ne reconnu pas tout de suite Luna car elle s’était déguisée avec des longues bottes marrons qui lui montaient jusqu’aux genoux. Ensuite, on voyait un peu ses bas noirs. Elle portait une robe rouge et aussi, elle avait comme un foulard noir sur sa poitrine. Elle portait un chapeau melon noir et était très bien maquillée. Elle s’était maquillée les yeux en bleu et mis du rouge à lèvre. Elle était ravissante. Elle chantait dans un micro oubliant la foule. « J’aime l’amour qui fait boum ! boum ! » C’était la première fois que Fred la voyait belle comme ça. Puis elle marcha jusqu’au Bar du Mistral. Luna s’assied sur les genoux des garçons et les décoiffe petit à petit. Puis elle vient à côté de Fred et toutes les deux se mirent à chanter. « Nous aimons l’amour qui fait boum ! boum ! Badaboum ! boum boum ! Dans nos cœurs si différents. Est-ce notre faute à nous si nous avons chaviré dans le bonheur. » Elle chanta ce refrain à plusieurs reprises. Les mistraliens étaient surpris par le chant de Luna. Son cœur chantait de plus belle même sans musique, sa voix était comme extraordinaire. Elle mettait de l’animation. Ce n’était pas vraiment triste. Guillaume arriva de sa balade et assista à la scène. Luna chanta de plus en plus le poème jusqu'à en perdre le souffle. Roland, Mirta et d’autres mistraliens restèrent un peu décontenancés. Ils ne savaient pas quoi dire. Il faut dire que Luna avait été très forte ce jour là. Pour Fred, ce jour là ce fut  un véritable bonheur.  Luna donna le micro à Fred.  La Star s’effondra sur le sol tout à coup. Les mistraliens poussèrent un cri d’angoisse mais Luna se releva comme s’il ne s’était rien passé. Elle plaisanta de nouveau avec la foule.  Puis elle voulu reprendre la chanson mais Mirta s’avança et lui dit

-        - Tu n’as pas de honte de te mettre en spectacle.

-       - Mais non c’est une star cria Fed.

-        - Pourquoi tu fais tout ce ramdam autour de toi ?

-        - C’est pour te faire enrager ma mère !

-        - C’est fini pour aujourd’hui !

-        - Mais ne casse pas l’ambiance Mirta !

-        - On s’amuse c’est tout.

-        - Oui, je sais, mais tout de même, les bonnes choses ont une fin, il faudrait penser à y songer après ça risque d’aller à la catastrophe.

-        - C’est dingue avec toi, tu as toujours le mot qui tue !

-        - Bon ! il faudrait mieux que je m’en aille !

-        - Mais non ! reste maman, c’était juste pour détendre l’atmosphère et amuser Fred.

-        - Tu m’as bien fais rire Luna.

Le lendemain. Un article apparut dans la dépêche Marseille au sujet de Luna. C’était très bien écrit d’une façon très poétique et cela était signé par Ninon Chaumette. Luna n’avait plus de voix  car elle avait un peu trop forcé hier. Fred, Guillaume et Nathan la plaisantèrent. « Et oui, à force de jouer la star, on n’a plus de voix ».

Le lendemain, il y a une ambiance chaude au cœur des Mistraliens. Ils chantent « J’aime l’amour ». Ils voudraient voir Luna mais elle n’est pas là. Ils décident d’aller  encercler l’appartement de Guillaume et d’attendre en espérant qu’elle sortira sa tête dehors. Fred et Guillaume sortent et demande à la foule de se dissiper mais elle résiste de toute force. Guillaume leur annonce que Luna a attrapé une extinction de voix et ne peut plus parler mais la foule est déchaînée,  s’énerve, crie « On veut voir Luna ». La police arrive sur les lieux. Elle demande aux mistraliens de partir une dernière fois. Les mistraliens repartent chez-eux, tête baissée. Ils sont déçus car ils rêvaient de pouvoir la voir pour l’applaudir de nouveau et la toucher du bout des doigts. Ils ont tous lu l’article de Ninon qu’ils trouvaient vraiment très bien.  Ensuite, ce fut le grand calme dans le quartier. Pendant quelques jours, Fred et Guillaume soignent Luna le mieux possible. Et au bout d’une semaine ou deux, elle retrouva sa belle voix. Luna peut de nouveau ressortir sans se faire agresser et se promener avec Fred qui a repris le chemin de l’école. Mathis était très content de la retrouver. 

Mirta demanda à Luna si elle pouvait tenir l’hôtel pendant quelques jours car elle devait se rendre en Espagne dans sa famille. Luna accepta de tenir l’hôtel en son absence. En réalité Mirta a menti à Luna. Elle ne se rendra pas en Espagne MAIS plutôt à Aix en Provence dans une sorte de secte tenue par le Père Mathieu.  Elle rencontrera Monseigneur LUSTIGIER et aussi le Professeur JOSEPH. Le  Professeur JOSEPH a fondé aussi une fondation auprès d’adultes handicapés et Mirta voulait en savoir un peu plus sur ce foyer. Pourquoi fait-elle cela ?  A-t-elle une mauvaise intention ?  Cela est un peu bizarre comme si elle voulait enlever Fred de force à Luna. Pour l’instant, on peut juste s’interroger. On verra bien.

Après le départ de Mirta, Luna prit son hôtel en main avec l’aide de Fred qui l’aida de temps en temps.