Chapitre 49

 A la recherche de Nathan

Rudy est dans sa chambre. Il écoute de la musique avec son casque sur les oreilles. Il est peinard sur son lit et il chantonne doucement. La porte s’ouvre et il ne s’y attend pas. Il éteint sa chaîne.

-        Maman, ça me fait plaisir que tu vienne me voir !

-        Tu vas bien ?

-        Tu me manques un peu mais c’est tout !

-        Tu trouves que je suis trop avec Fred, c’est ça qui te chagrine ?

-        Tu vas rester longtemps à l’hôtel ?

-        Je ne sais pas.

-        Il y a un problème avec Guillaume ?

-        Nathan a fait une fugue et il est dans tous ses états. On a essayé de le raisonner avec Fred mais il n’a rien voulu entendre. Tu ne l’as pas vu ?

-        Tu sais, je bosse beaucoup et je n’ai pas une minute à moi.

-        En fait, je suis venue te demander un service.

-        Lequel ?

-        Voilà, Fred et moi, on a décidé de faire une pause.

-        C'est-à-dire ?

-        On a décidé de moins se voir.

-        Et tu veux que je surveille Fred de près.

-        Guillaume ne veut plus de nous chez-lui et j’ai eu une conversation avec Fred à ce sujet. Elle trouve aussi que je l’accapare trop. Elle m’a dit des mots touchants. Elle voudrait que je sois un peu plus présente dans ma famille parce qu’elle trouve que je la délaisse un  peu trop. Je voudrais savoir ce que tu en penses ?

-        Je pense que Fred te cache quelque chose. C’est vrai aussi que j’aimerais mieux que tu sois plus avec moi. Elle n’a pas tord.

-        On a fait un pari ensemble.

-        C’est bien compliqué tes histoires maman, je ne veux pas m’en mêler !

-        On a parié qu’on allait ramener Nathan à Guillaume.

-        Vous avez pariez quoi ! Une bouteille de champagne !

-        Bon arrête de me couper la parole !  Fred est déjà parti plusieurs fois et j’ai peur. Elle pourrait avoir des problèmes.

-        Elle ne veut pas que tu lui parles mais elle t’adore !

-        Tu as tout compris !

-        Et ça ne va pas être trop dur pour toi !

-        Fred est consciente que ça va être dur pour moi, on n’a parlé ensemble.

-        Ne t’inquiète pas, je le ferai.

-        Il ne faut pas que tu la surveilles sans arrêt, elle ne supporterait pas. Elle est très indépendante !

-        J’irai te voir de temps en temps et je te parlerai d’elle.

-        Merci mon chéri.

Luna et Rudy se serrent dans les bras et s’embrassent chaleureusement.

Fred pense que Nathan se trouve au hangar et décide d’y aller faire un tour. Elle sort de l’hôtel en début de matinée. L’air frais est au rendez-vous. Elle part faire son footing dans cette direction. Elle court plusieurs mètres lorsqu’elle entend une voix lui parler. « Fred, attend-moi, je viens avec toi » et elle répond aussi sec « Je n’ai pas besoin de toi ». Elle se sent libre comme le vent. Elle a l’impression de voler comme un oiseau. Dans sa tête, elle se voit courir plus vite. Fred sent quelqu’un qui la poursuit alors elle prend des raccourcis pour aller au hangar. Elle traverse la forêt puis les champs où on entend le chant des oiseaux. Son cœur bat de plus en plus fort et elle transpire à grosses goutes. Elle se sent seule face au danger mais le soleil petit à petit lui sourit de plus belle. Grâce à lui, elle garde espoir.

 Rudy courre comme un fou pour essayer de la rattraper mais il n’arrive pas à la rejoindre. De temps en temps, il reprend son souffle. Puis il repart le plus vite possible.  Il ne la voit plus car Fred courait vraiment comme un lièvre. Il la cherche partout. Il prend un champ de cailloux mais s’aperçoit très vite que ce n’est pas le bon chemin. Essoufflé, Rudy descend le champ de cailloux et prend un chemin dans la forêt.

Fred arrive au hangar et cherche Nathan mais elle s’aperçoit très vite qu’il n’est pas là. Essoufflée, elle boit de l’eau et s’étend un peu dans l’herbe pour se reposer. Puis, elle entend un drôle bruit dans les broussailles. Elle prend peur et se cache au hangar. Elle se dit au fond de son cœur qu’un type complètement taré veut lui faire du mal. Elle voit ce type dans sa tête et imagine le pire. Il faut que je trouve une solution se dit-elle mais soudain, elle entend une voix :

« Fred, c’est Rudy, je n’en peux plus tu es où ? »

En voyant Rudy, Fred se sent soulagé.

Fred sort de sa cachette.

-        Rudy mais qu’est-ce que tu peux être idiot, tu m’as fait drôlement peur ! 

-        J’ai couru très vite pour te rattraper mais j’ai vraiment eu du mal.

-        Qu’est-ce que tu fais là ?

-        Et toi ?

-        Je croyais que Nathan se cacherait ici mais je ne l’ai pas vu.

-        Et pourquoi il serait caché au hangar ?

-        Il est déjà venu ici.

-        Et toi, tu es déjà venue te planquer au hangar !

-        C’est Luna qui m’a emmenée ici.

-        Et pourquoi elle aurait fait ça ?

-        Pour me protéger des mistraliens car elle avait peur qu’ils se moquent moi à l’époque.

-        Tu veux rire !

-        Je suis très sérieuse, Rudy.

-        Oui, remarque pourquoi pas. Ca ne m’étonne pas d’elle !

-        On va redescendre !

-        Oui mais pas en courant cette fois-ci.

Rudy et Fred descendent en marchant normalement jusqu’au Mistral.

-        Dis Rudy, c’est Luna qui t’a demandé de venir avec moi au hangar ?

-        Elle m’a juste dit que je fasse attention à toi.

-        Quand ce n’est pas la mère que j’ai sur le dos, c’est le fils !

-        Tu ne devrais pas parler comme ça !

-        Pourquoi ! Ca m’amuse !

-        Ce n’est pas un jeu de fuir comme ça ! comme tu le fais !

-        J’ai toujours fait ça même quand je vivais avec mes parents. J’aime beaucoup jouer au grand Meaulnes qui part à l’aventure ! c’est tellement enrichissant !

-        Il faut réfléchir !  Aujourd’hui, tu t’en tires plutôt bien mais un jour quelqu’un pourrait vraiment te faire du mal !

-        Je le sais ça mais c’est plus fort que moi.

-        Allez, on n’en parle plus !

-        J’ai soif et toi.

-        Oui, moi aussi.

-        Je t’offre à boire pour me faire pardonner.

-        Merci Fred.

Rudy rentre dans sa chambre au Select pour prendre une bonne douche.  Au bout d’un  moment Fred revient au Select et elle est effondrée en larmes car on s’est moqué d’elle, surtout Mélanie.

 Fred  s’allonge sur son lit et repense à la conversation au bar avec Roland, Thomas, Mélanie. Ils ont entendu dire que la relation avec Luna était terminée. Elle se souvient de cette conversation et les mots lui crient dans la tête.

« On n’a pas besoin de toi, ici au Mistral »

« Fred, Luna, elle a fait beaucoup de choses pour toi et c’est comme ça que tu la remercie, en la quittant ».

« On ne vous a pas appris ici au Mistral de vous mêler de vos affaires et pas celles des autres ».

« Ici, on entend parler que de toi »           

« Tu nous as fait beaucoup de dégâts »

« Mélanie, Fred n’a rien fait »

« J’ai du mal à la supporter »

« En fait, tu es jalouse parce que Thomas est gentil avec moi »

« Arrête Mélanie !  Du fait que je suis homo, tu me dis rien »

« Tu es comme un frère pour moi »

« Si tu te comportes comme ça avec Fred et bien, je t’adresse plus la parole » 

« Moi, ton handicap ne me dérange pas mais j’ai l’impression  que vous vous êtes disputés Luna et toi, et maintenant elle est malheureuse »

Fred ressasse ses idées sans arrêt et elle en peut plus alors elle décide d’aller voir Luna dans sa chambre.

-        Ca n’a pas l’air d’aller bien Fred mais qu’est-ce que tu as ?

-        Il faut que tu ailles parler avec Mélanie et Roland. Ils m’ont dit que des méchancetés sur mon handicap et sur toi.

-        Viens près de moi, explique-moi.

-        C’est vrai que tu es malheureuse avec moi.

-        Qui t’as dis ça ? mais non c’est n’importe quoi.

-        Il y a que Thomas qui m’a défendu.

-        Je n’aime pas qu’on se moque de toi. Ils vont m’entendre les salops !

-        Dis-moi franchement Luna mais qu’est-ce que tu penses de moi, de notre relation.

-        C’est très enrichissant pour moi d’être avec toi. Ne traîne plus au bar.

-        Je…

-        Chut. Ne dis rien. Je vais aller les  voir. Va te reposer.

-        J’essayais de m’étendre un peu avant d’aller te voir mais leurs mots m’ont tellement blessée que ça bouillait au fond de moi. Je me sentais pas bien c’est pour cela que je suis allé te voir.

-        Tu as bien fait.

-        L’important même si on se sépare maintenant c’est d’avoir confiance en nous. Si tu as des problèmes comme aujourd’hui, tu peux toujours venir me parler.

-        J’ai juste envie d’essayer d’avoir d’autres amis.

-        Je comprends.

-        Je t’aime bien  Luna.

Le lendemain, Luna va au bar discuter avec Mélanie et Roland au sujet de Fred.

-        Ce n’est pas la peine de nier, Fred m’a dit que vous vous êtes moqué d’elle.

-        Je suis témoin ! Mélanie lui a dit qu’elle ne voulait plus lui servir à boire à cause de sa différence.

-        Non ! Elle n’a pas dis ça !

-        De toute façon mon père et Mélanie, il l’ont passé un sacré savon hier soir.

-        Moi, j’ai rien contre sa différence au contraire. Je trouve simplement que tu n’es pas en pleine forme c’est tout.

-        Vous vous comportez comme des lâches, des gamins. Ca ne vous regarde pas la relation que j’ai avec Fred.

-        C’est vrai, je suis un peu jaloux.

-        Et toi, Mélanie, tu ne parles pas.

-        Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?

-        Elle t’a fait quoi Fred ?

-        En réalité, elle ne supporte pas que j’aie une relation privilégié avec Fred.

-        C’est vrai vous vous ressemblez un peu toutes les deux !

-        On n’a pas la même différence mais on se comprend.

-        Bon ! c’est vrai, je me suis comporté comme une garce avec elle. 

-        Tu es un monstre, tu n’as pas le droit de faire ça.

-        J’ai des problèmes avec Benoît en ce moment.

-        Ce n’est pas une raison valable pour te moquer de Fred.

-        Je te promets Luna, je ne recommencerai plus si tu me donnes une deuxième chance.

-        D’accord mais en cas de bavure, je te promets que ça va barder. 

Luna s’en va furieuse. Elle l’a défendue Fred et pour Luna c’était un geste d’amour.  Elle ne supporte pas l’injustice. En fait, Fred lui rappelait le Brésil car il y avait des adultes porteurs de handicaps physiques usés par la guerre, la colère.  Au Brésil, elle n’a pas connu de trisomique mais néanmoins Luna avait fait le rapprochement inconsciemment.

Nathan a claqué la porte de l’atelier où il vivait avec Charlotte parce qu’il en avait marre de cette vie. Il avait l’impression que personne ne s’intéressait à lui. Il voulait avoir une relation avec Fred mais il voyait que cela ne marchait pas très bien. Il voyait que Fred ne se comportait pas comme une fille. Elle jouait à sa manière à être un garçon et cela le dérangeait un peu. Il rêvait de faire l’amour avec elle parce que Fred lui plaisait bien. Un jour, elle lui a avoué que l’amour ce n’était pas fait pour elle alors il s’est fait une raison. Il est allé voir ailleurs, a rencontré d’autres filles. Il est parti aussi parce qu’il se disputait souvent avec son père. Il avait l’impression qu’il n’existait pas. Il était injuste avec Luna. Il lui disait « Il y a que Fred qui compte pour toi, moi, tu en as rien à foutre » et aussi, Luna avait le droit aux remarques très insupportables à entendre. « Tais-toi, tu n’es pas ma mère ». Evidement Luna ne se laissait pas faire et le ton montait de plus en plus fort. Nathan se trompait beaucoup sur elle car Luna l’appréciait énormément même si Fred était entrée dans sa vie. Aujourd’hui, Nathan est dégouté de la vie. Il déprime comme un rat mort. Il ne va plus à l’école car il a déserté. Il veut vivre sur une île lointaine où il pense qu’il sera une super star là-bas. Au début, il dormait dans les bateaux au Vieux –Port quand le gardien ne faisait plus sa ronde.  Il dormait aussi dans des endroits insolubles et parfois il revenait chez Charlotte pour se laver un peu et changer ses vêtements. Charlotte essayait de le questionner de temps en temps sur sa façon de vivre mais lui il l’a rejetait. Charlotte essayait de le comprendre mais rien à faire, Nathan ne voulait pas coopérer. Et puis un jour, il partit plus loin dans les calanques. Il se trouva une cabane pour dormir. Pour se réchauffer, le soir quand il faisait froid, il se faisait du feu avec du bois. Dans la journée, il marchait tout le temps de plus en plus loin. Il se jura qu’il ne reviendrait plus  jamais au Mistral. Sur la route, il vit une voiture. Il fit du Stop espérant que le chauffeur l’emmènerait au bout du monde. La voiture s’arrêta et Nathan couru et monta dans la voiture. Au bout d’un moment, il s’aperçu qu’il était piégé car il reconnut très vite qu’au volant de la voiture que Luna était là.

-        Comment tu as su que j’étais là ?

-        Je suis allé voir Charlotte à la boutique et elle m’a tout expliqué.

-        Elle  m’a balancé.  Je me débrouillais bien tout seul. Je n’ai pas besoin de vous. Je voulais aller au bout du monde pour me faire oublier des mistraliens.

-         Arrête de faire le malin, tu n’es pas bien placé. Tout le monde te cherche.

-        Je vais encore me brouiller avec mon père. Pourquoi es-tu venue me chercher ?

-        De toute façon, tu ne serais pas aller très loin. Pourquoi as-tu fais ça pour qu’on te remarque plus, c’est ça ?

-        Mais non ! qu’est-ce que tu vas t’imaginer ?

-        Guillaume se fait un sang d’encre pour toi et Fred, elle est allée te chercher à ton lycée.

-        Je n’aime pas t’entendre parler comme ça. Je ne suis pas un enfant.

-        Et ben ! on dirait pas.

-        Quand Fred, elle va à l’aventure, tu ne lui fait pas une leçon de morale.

-        Ce n’est pas pareil.

-        Si pourquoi ça serait différent.

-        Bon tais-toi Nathan, je te ramène à ton père.

-        Ah ! non ! ne fais pas ça ! C’est dégueulasse.

-        Tu ne vas pas vivre comme un voyou non plus !

-        Oh ! Luna  arrête la voiture, laisse-moi partir.

-        Non !

Guillaume attend son fils sur le parking de la plage du Prado.

-        Tiens, je te ramène ton fils.

Guillaume sert son fils dans ses bras le plus longtemps possible.

-        Je ne sais pas comment te remercier Luna.

-        C’est normal.

-        Viens Nathan, on rentre à la maison. On va s’expliquer.

-        Et Luna, tu ne viens pas avec nous.

-        Je dors au Select maintenant avec Fred. Tu vas rester avec ton petit papou net.

-        Merci encore Luna de me l’avoir ramené. Je suis très touché par ton geste.

-        Allez au revoir tous les deux, je vais rejoindre Fred pour la rassurer.

 

Luna arrive au Select et cherche Fred de partout mais elle ne la trouve pas alors elle va dans sa chambre et trouve sur son lit une lettre de Fred.

Luna

J’ai pris toute mes affaires. Je déménage mais ne t’inquiète pas. Je suis partie parce que j’ai l’impression de déranger les autres mistraliens. Ils m’en veulent car ils pensent que je vis à tes crochets et que je ne suis pas capable de me débrouiller seule sans ton aide. J’ai l’impression de t’avoir volé aux mistraliens. Je voudrais que tu fasses ta vie sans moi, sans larmes aussi. J’ai l’impression que les mistraliens ont perdu une âme. Tu les fais vibrer, vivre. Sans toi, ils sont tristes voir malheureux. Je voudrais aussi te prouver que je suis capable de vivre seule. Je suis allée voir Guillaume et il m’a prêté une tente, un réchaud. Avec ma carte bleue, j’ai retiré de l’argent. Je suis allée faire les commissions dans un supermarché. Je me suis acheté de la viande, des légumes, du pain, des yaourts, des fruits et aussi j’ai fait d’autres courses. Je vais prendre le car tout à l’heure à 16 heures pour aller dans un Camping entre Martigues et Marseille. Il s’appelle « Lou Cigalon » et il y a la mer tout près. Je t’écrirai de temps en temps pour te rassurer et pour te dire aussi mes nouvelles. Voilà, je te rends au Mistraliens. Bon courage pour les reconquérir.

Luna, je m’en vais loin de toi mais du fond de mon cœur, tu es près de moi.

 Je t’embrasse tendrement.

Fredou

 

Luna est surprise de la lettre de Fred. Elle se sent seule tout à coup. Sa lettre voulait dire beaucoup de choses. Elle prit le temps de l’analyser. Au fond de son cœur, elle se dit que Fred n’a vraiment pas tord de penser ça. Elle sent les larmes lui monter du fond de la gorge puis elle finit par s’en dormir.

Pendant ce temps là. Chez Guillaume.

-        Nathan, tu vas te laver tout de suite.

-        J’aimerais mieux un plus tard, il faut que je retrouve mes esprits.

-        Pourquoi pas maintenant, ça serait fait.

-        J’aimerais mieux que tu m’engueules toute suite.

-        Pourquoi tu veux que je t’engueule ?

-        Tu as bien quelque chose à me reprocher.

-        Charlotte, elle vit à deux pas de chez-nous, ce n’était pas très compliqué de venir me voir si tu avais des difficultés. On en aurait parlé ensemble.

-        Tu me reproches d’être parti.

-        Mets-toi à ma place, j’étais mort de trouille.

-        Je voulais faire comme Fred partir.

-        Partir pour aller où ?

-        Au bout du monde.

-        Arrête de faire le fier !

-        Fred, elle s’en va bien et on ne lui dit rien.

-        Ce n’est pas pareil.

-        C’est aussi ce que m’a dit Luna aussi mais je ne vois pas  pourquoi.

-        Elle est majeure.

-                             

-        Tu n’as pas toujours été très gentil avec elle.

-        Mais non au contraire, je l’aime bien mais c’est vrai, je ne savais pas trop comment lui dire.

-        Tu t’imagines la voir partir pour toujours.

-        Tu m’inquiète là, qu’est-ce que tu essaies de me dire ?

-        Je voulais juste savoir si tu te sentirais bien ?

-        Je serais triste... très triste.

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