Les
Cadeaux de Noël en retard ! Le
lendemain, 28 décembre. Blanche
et Charlotte vont prendre des nouvelles de Fred auprès de Luna. Elles
marchent dans la rue sous la flotte. -
Que c’est
dur, l’hiver ! -
C’est
affreux ce temps ! Pourquoi on sort au fait ? -
Je ne sais
plus. -
Tu as
perdu la tête Blanche. Luna nous a invitées. De
temps en temps, Luna et Sacha squattent la maison de Nathan quand il
sort chez des amis. Nathan a beaucoup de copains et il mène sa vie à
sa guise. Les mistraliens sont gentils avec lui car ils savent qu’il
est seul sans père. Roland lui prépare des petits plats. Estelle, sa
cousine, va le voir assez souvent et l’invite chez elle de temps en
temps. C’est elle qui lui lave et repasse son linge. Il doit juste
faire son ménage mais lui, il préfère le bordel parce que les choses
vivent plus. Il est souvent en conflit avec Luna et Estelle pour le
rangement. Blanche
et Charlotte arrivent toutes trempées à la maison qui est super bien
rangée parce que Luna est passée par là. -
Bonjour. -
Il fait
moche aujourd’hui, c’est dingue. -
Donnez-moi
vos manteaux, je vais les mettre dans la salle de bain. -
On a
traversé toute la ville pour aller chez Nathan, ça fait une trotte
tout de même. -
Ca fait du
bien de faire du sport. -
Ne vous
inquiétez pas pour le retour, je vous emmènerai s’il pleut encore
des cordes. -
-
Asseyez-vous !
faites comme chez vous ! -
On vient
prendre des nouvelles de Fred. -
Elle est
dans un piteux état. Quand je suis allée la voir, elle était encore
très choquée. -
Elle t’a
parlé de ses agresseurs ? -
Elle doit
faire des cauchemars. -
C’est
monstrueux ce qui est arrivé à Fredou. Elle ne méritait pas ça. -
Et toi,
Luna, tu tiens le coup ? -
Il faut
bien. Je n’ai pas le choix. -
Il
faudrait porter plainte à la police. -
Tu sais,
les flics, il vaut mieux les éviter. Ils ne pourront pas faire
grand-chose. -
Tu as
tord. Il ne faut pas baisser les bras. -
Il
faudrait porter plainte contre X. -
Je ne
pense pas que ca pourrait faire du bien à Fred de porter plainte. Ca va
la remuer. -
Qu’est-ce
que tu comptes faire alors ? -
J’ai
pensé qu’elle pourrait suivre une thérapie. -
Tu la
prends pour une dingue, c’est ça ? dit Charlotte d’une façon
un peu maladroite. -
Mais pas
du tout. -
Au
contraire, je trouve que c’est une excellente idée dit Blanche. -
Je la vois
pas trop raconter sa vie à une psychologue mais si ça peut l’aider,
ça peut être pas mal. -
Tu penses
qu’on pourrait lui rendre visite à l’hôpital ? -
Vous ne la
reconnaitrez pas. -
Elle
n’est quand même pas défigurée ? dit Charlotte affolée. -
Elle a
plein d’hématomes sur le visage et un œil pas mal abimé. -
Fred ne
nous a jamais fait peur. Il faut la soutenir. Elle a besoin de nous. -
On ira la
voir demain. -
Mais ce
n’est pas la peine. -
Mais
pourquoi dis-tu ça ? -
Il faut
qu’elle se sente entourée, aimée par nous tous. -
Et moi,
vous m’oubliez c’est ça ? -
Mais pas
du tout sinon on ne serait pas venu jusqu’ici sous la pluie ? -
D’accord
mais vous me parlez tout le temps de Fred. -
Toi aussi,
tu devrais suivre une thérapie avec Freddie. -
Mais vous
délirez toutes les deux ! -
Ca a dû
te faire un choc de voir Fred dans cet état ? -
Je pense
surtout quand elle va revenir habiter ici avec Sacha et moi. -
Elle va
sortir demain, c’est ca ? -
Non !
je vais aller la chercher le 30 Décembre. -
Mais tu es
gonflée, pourquoi tu nous l’as pas dit plutôt. -
Luna, tu
voulais nous faire mariner, c’est ça ? -
Et tu as délogé
Nathan ? -
Je ne lui
ai pas encore annoncé la bonne nouvelle. -
-
C’est génial
non ! Fred va passer les fêtes de fin d’année avec nous. -
C’est
vraiment trop bien. -
C’est
trop cool. -
Il faudra
qu’elle se repose aussi et qu’elle récupère bien. -
C’est
pour ça que tu veux l’installer ici ? -
J’espère
que Nathan ne va pas trop faire d’histoire. -
On ira
voir Fred demain. -
On a passé
un bon moment en ta compagnie. -
Il est 19
heures, je pense qu’on ne va tarder à partir. -
Il pleut
trop. Je vais vous raccompagner. -
C’est
gentil. Le
soir, Luna va chercher Bobby chez Mélanie. Elle revient à la maison et
tombe sur Nathan qui est très surpris de la voir débarquer comme ça
chez-lui. Il l’accueille d’une façon un peu brutale. -
Tu
n’aimes pas ma compagnie ? lui dit Luna. Nathan
est embarrassé de sa présence. -
Tu ne vas
pas dormir au Select ce soir ? -
Dis-moi
que je te dérange, ça ne te fait pas plaisir que je reste avec toi ? -
Non !
d’autant plus qu’il y a un doberman avec toi. -
Ne parle
pas comme ça de Bobby. -
Je
n’aime pas les clébards, il va chier partout. -
Nathan, tu
me dois le maximum de respect. J’ai fait le ménage chez-toi. -
Ce n’est
pas la peine de te donner autant de mal mais pourquoi tu joues les mères
THERESA tout à coup. Je ne t’ai rien demandé moi. -
De toute
façon, je compte rester ici ce soir alors même si tu râles ça ne
fait rien. -
Je ne
comprends pas à quoi tu joues ? -
Je ne joue
pas. -
Tu comptes
cohabiter avec moi longtemps ou tu veux juste rester chez-moi
ce soir ? -
Je ne sais
pas. -
Je sens
qu’il y a quelque chose un peu louche alors ? -
Nathan, tu
ne peux pas être un peu plus sympa. Je ne t’ai rien dit sur le fait
que le ménage n’était pas bien fait. -
J’aime
bien vivre dans le bazar alors si tu veux rester avec moi, il faudra te
plier à mes règles. -
Ne me
parle pas comme ça s’il te plait. Tu me reproches quoi au juste. -
Tu
t’incrustes de plus en plus chez-moi. J’ai besoin de respirer, tu
comprends, j’ai besoin de ma liberté. -
Tu veux
que je m’en aille ? -
Non !
reste ! Si tu me fais à manger, ça me va. -
Tu me
donnes des ordres maintenant. Non ! mais je rêve ! -
De toute
façon, il n’y a rien à manger dans le frigidaire. -
Oui mais
la petite souris est passé par là et la rempli de nouveau. Nathan
ouvre le frigidaire et s’aperçoit qu’il est bien rempli. -
Bon !
je vais faire mes devoirs dans ma chambre, je te laisse. -
J’ai eu
une idée, on va faire le repas ensemble. -
Ah !
non ! -
De toute
façon, tu n’aurais pas fait tes devoirs dans ta chambre, tu aurais
joué à tes jeux vidéo. -
Je crois
que tu as quelque chose à me demander. Arrête de tourner autour du
pot, allez balance. -
Je vais
aller chercher Fred à l’hôpital le 30 décembre et elle aura encore
besoin de beaucoup de repos quand elle va revenir alors je me suis dit
que ça serait bien de l’installer ici. -
Je suis au
courant qu’elle s’est fait agresser au Parc Borely.
Je veux bien jouer les gardes malades, à l’infirmier avec
elle. -
J’ai
besoin que tu me prêtes ta maison. Je vais loger ici avec Sacha. -
Tu me
jettes de mon appart mais je rêve ! -
Je ne te
rejette pas de ton appart, tu pourras venir ici quand tu voudras ! -
Et moi, je
vais aller loger où ? -
Au Select !
Tu pourras squatter la chambre de Fred. -
Tu es la
reine des coups tordus ! -
Evidemment,
je ne le ferais pas sans ton accord. -
Et si je
refuse qu’est-ce que tu fais ? -
Je ne sais
pas. Je suis mal barrée. Je comprendrais que tu ne veuilles pas. -
Il faut
que je réfléchisse. -
Tu as
toute la nuit pour prendre une décision. Nathan
était tellement choquer d’apprendre que Luna avait besoin de sa
maison pour vivre chez lui avec Sacha et Fred. Il resta seul dans sa
chambre. Il repensa à la conversation qu’il a eue avec Luna mais cela
le faisait sourire aussi. Il ne lui en voulait pas du tout même s’il
avait reçu comme un coup de poignard dans le ventre. Il s’attendait
à tout de sa part. Quand Luna avait une idée dans la tête, on ne
pouvait pas lui enlever. Elle était comme ça tout feu, tout flamme !
Luna
se rongea le sang jusqu’au lendemain. Elle demanda à Nathan s’il
l’avait réfléchi. Il décida d’abord de se moquer de Luna. -
C’est
non ! je ne prête pas ma maison. Tu comprends, j’ai besoin
d’inviter mes amis aussi. -
Je te
l’ai déjà dit tu pourras venir ici comme tu veux. -
Je pourrai
venir chez-moi pour inviter mes amis ? -
C’est un
peu embêtant, Fred a besoin de calme. -
Je ne sais
pas. Il te faut une réponse
pour quand ? -
Bon arrête
de me faire mariner, ce n’est pas marrant à la fin ! -
Je ne sais
pas. Il faut voir. Je vais loger gratis au Select ? -
Tu ne veux
pas tenir compagnie à Jonas ?
-
Il reste
au Select ? -
Oui. -
Alors
t’es d’accord ? -
Tu es bien
pressée que je dégage le plancher et puis tu n’as pas répondu à ma
question. -
Ne
t’inquiète pas. Je m’arrangerai avec Mirta. -
Je ne sais
pas si je peux te faire confiance. -
Je crois
que j’ai compris en fait, tu as envie de rester chez-toi. Je te
comprends d’autant plus que j’étais pénible avec toi ses temps-ci.
Je pense qu’il faut que je cherche une autre solution. -
Tu penses
mal ! Je suis content que Fred
sorte de l’hôpital ! Je pourrai lui rendre visite plus
souvent. -
C’est
vrai tu veux bien que j’habite avec Sacha et Fred
chez-toi ? -
Ca me fait
tellement drôle que vous alliez habitez chez-moi qu’il faudra bien
que je m’y fasse ! -
Aujourd’hui,
je suis comblée par ta gentillesse, je vais t’inviter au
restaurant. Au
restaurant, Luna apprend à Nathan que Bobby est le chien de Fred.
Il est étonné de savoir que Fred a besoin d’un chien. Il
croyait qu’elle était du genre un peu blindé pour supporter la
solitude. Dans
l’après-midi, c’est le grand déménagement. Mirta s’imaginent
des tas de choses en voyant gigoter Sacha, Jonas, Nathan et Luna dans
tous les sens mais ne dit rien. Cela
l’amuse beaucoup. Une fois que tout est terminé, Luna va rendre les
clés à Mirta. -
Tu es
gonflée de t’installer chez Nathan ?
-
J’avais
besoin de sa maison pour installer Fred quand elle va revenir de l’hôpital.
Elle aura besoin de se reposer et j’ai pensé que ça serait mieux
pour elle. -
Cela me
semble une bonne idée. -
Tu ne
m’en veux pas trop d’avoir déserté le Select ? -
Bien sûr
que non ! -
Nathan
n’avais pas vraiment sauté de joie de me laisser son appartement. -
Ici, il va
trouver que c’est trop petit. -
J’ai
passé un accord avec lui. -
Il n’a
pas été trop déçu. -
Non !
C’est un garçon intelligent c’est pour ça qu’il laisse sa
chambre à Fred. -
Tu as
raison, il faut qu’il s’habitue à tout venant de toi. -
Il a des
sentiments pour Fred sinon je pense qu’il n’aurait pas fait ce
geste. -
J’espère
que ça va bien se passer votre cohabitation à trois. -
Sacha
vient habiter avec moi, j’ai tellement besoin de lui. -
J’ai
vraiment une fille insupportable ! -
On ne se
refait pas ! -
Allez file !
Vilaine graine ! Sacha
travaille à OXALA BOUTIQUE à son propre compte et il est très
passionné par son métier. Il vend des bijoux
Brésiliens sur un site internet et cela marche plutôt très
bien. Au début, Luna travaillait avec lui mais elle a vite laissé
tomber pour faire des petits boulots de droite à gauche. Sacha est
aussi informaticien. Il répare des ordinateurs. Il s’est associé
avec Guy et d’autres salariés pour monter sa boite. Il gagne très
bien sa vie. Un jour, il a vu un appartement pas trop cher dans une
agence et a décidé de le visiter sans Luna. Il lui a tellement plu
qu’il a tout fait pour le posséder. Avec des copains, ils ont
beaucoup bricolé à l’intérieur et
ils ont repeint tous les murs. Ils ont fait un vrai travail de
pro. Maintenant, on a plus qu’à y habiter avec Luna, Jonas et Fred.
Sacha veut leur faire une surprise mais il a un peu peur de leurs réactions.
C’est un secret qu’il cache depuis longtemps. Sacha plaisante
souvent Luna car il sait qu’elle veut s’orienter dans le social. -
En réalité,
tu veux t’occuper de Fred en permanence lui dit-il souvent en
rigolant. Tu veux jouer les assistantes sociales, c’est ça en
fait ! -
Mais
non ! je suis sur une piste assez sérieuse. J’ai trouvé sur
internet des personnes handicapées qui cherchent quelqu’un pour les
aider à mieux placer leurs argents et aussi pour remplir des lettres
administratives. -
Un peu
comme un curateur ! -
Oui,
c’est ça ? -
Et tu
n’as pas besoin d’une formation pour apprendre ce métier. -
Il suffit
d’avoir le bac et je l’ai eu du premier coup. J’apprendrai sur le
tas ! -
Et tu
n’as pas peur de leurs présences. -
Pas du
tout. Fred m’a tellement humanisée dans ce milieu que ça ne me fait
pas peur. -
Ils vont
peut-être te demander à faire autre chose, genre le ménage ou la
cuisine ? -
Ce sont
des personnes semi-autonomes, ils savent très bien se débrouiller. -
J’en
doute ! -
Tu ne
devrais pas douter. Fred se débrouille très bien. -
Tu vas
travailler pour qui exactement ? pour une association ou
travailleur indépendant ! -
Je vais
travailler pour une association qui se nomme « les troubadours » Cette
discussion entre eux était comme un jeu. Sacha lui posa des questions
indiscrètes du genre tu auras un salaire et est-ce que tu vas bien
gagner ta vie et Luna s’amusa à le provoquer de temps en temps. Elle
lui répliqua -
Je
gagnerai le SMIC ! on n’a pas besoin de se ruer sur
l’or pour vivre mon amour ! Ensuite,
il lui demanda quand est-ce qu’elle comptait commencer ce travail car
Sacha est un homme très impatient. Luna lui rétorqua : -
Quand Fred
sera sortie de l’auberge ! -
Et bien !
On n’a pas fini d’attendre ! lui répondit Sacha. Le
lendemain, 30 décembre, Luna va chercher Fred à l’hôpital. Fred
se lave en faisant attention à ses blessures puis s’habille avec les
nouveaux vêtements que Luna lui a apportés la dernière fois qu’elle
est venue lui rendre visite. Elle range ses affaires puis fait les cents
pas dans la chambre. Elle regarde par la fenêtre cette pluie de perle
en train de tomber. Fred regarde l’heure toutes les cinq minutes. Tout
à coup, la porte s’ouvre mais c’est une infirmière qui vient
prendre de ses nouvelles. C’est une femme belle plutôt bien ronde. Sa
couleur de peau noire est comme un rayon de soleil. Elle s’appelle
Hortensia comme la fleur. Fred l’aimait bien parce qu’elle avait
beaucoup de savoir vivre et une sorte de gaîté assez exceptionnelle.
Hortensia aimait Fred parce qu’elle lui rappelait son enfant handicapé
mort dans ses bras. Hortensia passait son temps à raconter sa vie à
Fred qui s’endormait au bout d’un moment. Une fois, Babeth avait
surpris Hortensia dans la chambre de Fred. Elle lui avait dit : -
Vous
n’avez pas fini de raconter votre histoire triste à Fred . -
Elle me
comprend. -
Je crois
plutôt que vous l’ennuyez avec votre vie. -
Pas du
tout. -
Elle dort.
Laissez Fred tranquille, sortez s’il vous plaît ! Hortensia
s’exécuta tout de suite à l’ordre de Babeth. En fait, Hortensia ne
pouvait pas s’empêcher de voir Fred c’était plus fort qu’elle.
Aujourd’hui, Hortensia fait ses adieux à Fred. -
Ca
y’est, tu vas me quitter mais je vais être triste sans toi. -
Il te
faudra trouver quelqu’un d’autre pour raconter ta vie. -
Les
malades ne sont pas tous réceptifs comme toi. La plupart du temps, ils
m’envoient promener. -
Tu ne vas
pas pleurer quand même. -
Je suis émue
de te voir partir. Luna
entra dans la chambre de Fred. -
Ta vie que
tu m’as racontée mille fois va me manquer beaucoup. Je vais m’en
aller maintenant. -
Je vais me
recueillir auprès de Dieu pour qu’il me parle de toi. -
Allez
adieux Hortensia. -
Fred, je
sais si tu t’en vas ce n’est pas pour moi, c’est parce que tu vas
mieux. Fred
prend ses affaires et s’en va avec Luna. En
regardant partir Fredou, Hortensia avait les larmes aux yeux.
Babeth avait suivi la scène sans rien dire. Babeth
aussi rejoint le Mistral. Pendant
ce temps, Sacha a confié à Nathan un secret qui lui tenait à cœur à
propos de l’appartement qu’il voulait offrir à ses amies. Sacha
demanda à Nathan de jouer le jeu de ne rien dire à Luna. Il devait
faire comme s’il ne savait rien et accepta volontiers la proposition
de Sacha car cela l’amusait beaucoup. Fred
et Luna arrivèrent à l’appartement où Sacha, Jonas et Nathan les
attendaient pour manger. Fredou était dans le cirage le plus complet.
Elle sortait à peine de l’hôpital et pour elle c’était un peu dur
de mettre un pied dehors. Sa figure était encore couverte de cicatrices
même si cela allait mieux. Elle avait comme une impression de vertige,
sa tête tournait bizarrement. Après
le repas, elle alla se reposer sur le lit de Nathan. Pendant
ce temps, Babeth rentra chez elle et tomba sur Patrick. -
Bonjour
mon amour. -
Alors ce
petit séjour à l’hôpital s’est bien passé ? -
Tu m’as
tellement manqué. Patrick et Babeth se
serrent dans les bras et se chamaillent gentiment. -
Comment
vont les enfants ? -
Pas trop
mal ! Un peu comme d’habitude. -
Je ne leur
ai pas trop manqué ? -
Ah !
non pas du tout, au contraire, c’était la belle vie pour eux !
-
Maintenant,
je vais leur casser les pieds, ça va changer ! -
C’est sûr
quand tu n’es pas là, ils se la coulent douce. Ils ne mettent pas la
table, n’obéissent pas à mes ordres. -
Je me
demande pourquoi tu es flic ! -
Ils ne
m’adressent plus la parole, chahute tout le temps. Une drôle de vie
de famille quoi ! -
Je me
demande à quoi ça sert un flic ! -
Je suis
fatigué par mon travail alors ils en profitent aux maximum. -
Tu es débordé
par ton travail ? -
Oui. Je mène
une enquête très difficile en ce moment. Je vais te laisser, je dois
aller au commissariat. -
Bon à ce
soir, mon amour, je vais prendre une douche. -
Ce soir,
je rentrerai assez tard. Dans
l’après-midi. Fred
se réveilla dans l’après-midi mais cette fois, elle avait repris ses
esprits. Elle remarqua qu’il y avait toutes ses affaires dans la
chambre de Nathan et trouvait ça étrange. Elle sortit de la chambre et
vit Luna sur le canapé en train de lire. -
Tu n’es
pas sortie avec Sacha dit Fred sur un ton assez autoritaire. Luna
sursauta. -
Tu m’as
fait peur. -
Luna, tu
peux m’expliquer ce qu’on fait chez Nathan ? -
Tu as bien
dormi ? -
Tu as dévalisé
le Select ! Tu veux qu’on habite chez Nathan. -
Il a été
d’accord pour te prêter sa chambre. -
Et Nathan,
il va dormir dans la rue, c’est ça ? -
Mais non ! -
Je ne suis
pas tranquille. Explique-moi. -
J’ai
juste pensé que tu avais besoin de te reposer et j’ai demandé à
Nathan s’il voulait bien nous prêter son appartement. -
Ce n’est
pas vrai, tu as osé faire ça ? -
Il fallait
bien faire quelque chose. -
C’est
une mauvaise blague. On pouvait bien rester au Select. -
Au Select,
tu aurais eu ma mère sur le dos et elle t’aurait fatiguée. -
N’importe
quoi. Je ne veux pas que tu
aies pitié de moi. Il est hors de question qu’on vive ici, c’est inégal. -
Je me suis
arrangée avec Nathan. -
Cela ne me
dit pas où il va dormir ? -
Dans ta
chambre au Select. Sacha va venir vivre avec nous aussi. -
Tu
plaisantes, j’espère ! -
J’aimerais
bien. -
Et si
Guillaume débarque chez lui et qu’il te voit faire l’amour avec
Sacha qu’est-ce que tu fais ? -
Ca ne
risque pas d’arriver. -
Tu as
l’as si sûre de toi ! Tu sais, Guillaume, il ne serait pas très
content de te voir ici. -
Tu n’es
pas à l’aise. -
Pas trop
non ! D’ailleurs, je vais faire mes bagages, je retourne au
Select. -
Tu ne vas
pas faire ça, on vient juste d’arriver. -
Je m’en
fou. Fred
prépare ses bagages mais elle sent quand même comme une fatigue
s’installer dans son corps, alors elle prend son temps. De temps en
temps, elle reprend son souffle. -
Ce n’est
pas sérieux Fred, reste avec moi. -
Il n’en
est pas question, je m’en vais ! -
Regarde-toi,
tu es fatiguée. -
-
Je te
l’accorde, ce n’est pas très glorieux ce que j’ai fait mais je ne
voyais pas d’autre solution. Je ne m’en vente pas. -
Et si
Guillaume nous surprend ici qu’est-ce qu’on fait ? -
On lui
dira la vérité. Reste s’il te plaît. C’est pour toi que j’ai
fait ça sinon je t’assure que je me serais arrangée autrement. -
D’accord
je vais rester comme ça je pourrai voir ta drôle de tête quand
Guillaume débarquera chez-lui à l’improviste. -
Je te le
promets, il ne va pas arriver aussitôt. Sacha,
Luna et Fred passèrent leur première soirée dans le calme. La journée
du 31 Décembre, il ne s’est pas passé grand-chose. Le
1er Janvier. C’est
la première journée où le soleil pointe son nez mais il fait tout de
même assez froid. Fred sent
comme une chaleur près de son corps et s’aperçoit
que Bobby est là, près d’elle, alors elle le caresse sur le
ventre et chahute avec lui. C’est une joie et une surprise en même
temps. Puis Fred se lève et va prendre son petit déjeuner. En suite,
elle prend sa douche. Lorsqu’elle est prête, elle sort promener
Bobby. Puis elle revient à la maison et tombe sur Luna et Sacha qui
commençaient vivement à s’inquiéter. -
Il est
midi, on va bientôt manger. -
Je n’ai
pas pris ma montre, je n’ai pas vu l’heure passer. Excusez-moi. -
J’espère
que tu n’as pas été au Parc Borely. -
Si ca peut
te rassurer quelqu’un m’a accompagnée là-bas. Il m’a dit que
comme ça je pourrais vaincre
mes angoisses. -
Ce n’est
pas faux. -
Je
pourrais savoir avec qui tu t’es promenée ou c’est un secret. -
Je préfère
garder le mystère si ça ne te dérange pas. -
Tu as faim ? -
On ne va
pas se laisser abattre, on va fêter la bonne année. Les
mistraliens fêtèrent la bonne année à leur façon. Ils trinquèrent
avec un verre de champagne à la main au bar de Roland avec un succulent
dessert. Chaque année, c’est un peu la même chose, c’est une
coutume. Dans
l’après-midi, comme les mistraliens n’avaient pas pu fêter Noël
à cause du mauvais temps, ils s’offrent des cadeaux. Pour Fred
c’est merveilleux car c’est la première fois qu’elle fête la
nouvelle année au Mistral. Elle a le cœur joyeux car personne
n’avait osé lui parler de ces plaies au visage. Les mistraliens sont
plein d’entrain, c’est l’enchantement. Ils s’amusent comme des
petits fous. Fred
sent un peu de fatigue alors elle décide de revenir à la maison pour
se reposer. Dans l’après-midi, elle reçoit la visite de
Jean-Baptiste, Ninon et Juliette. Ils lui offrent son cadeau de Noël.
Quand Fred voit ces grosses têtes de personnages un peu étranges sur
des cibles, elle demande : -
Mais
qu’est-ce que c’est que ça ? -
Tu n’as
pas une petite idée. -
Je ne
comprends pas non ! -
Tu veux
qu’on te fasse un dessin. -
Tu vois,
tu prends une fléchette et hop, tu crèves un œil aux gangsters ! C’est
un drôle de cadeau et Fred s’amuse beaucoup. -
C’est un
drôle de cadeau votre truc mais pourquoi vous m’avez offert ça ? -
Pour que
tu te défoules contre tes agresseurs. -
Je ne
pense plus à eux. C’est une histoire ancienne. -
Tu ne
pourras jamais oublier ce qu’ils t’ont fait au fond de toi. -
Et puis tu
n’aurais jamais eu ton visage accidenté. -
Vous êtes
complètement dingues de m’avoir offert ça ! Fred
prit une fléchette et la lança de toute ses forces en pleine face sur
le nez de l’agresseur et cela amusa Ninon, Juliette et Jean-Baptiste
qui riaient comme des malades. -
Une fois,
que tu auras massacré tes agresseurs, tu commenceras à aller mieux
dans ta tête. -
Oui, je
crois que je vais bien m’amuser. -
Alors, ce
n’est pas une bonne idée ? -
Vous êtes
vraiment trop génials ! -
-
C’est un
peu embêtant, je n’ai pas de cadeaux pour vous. -
Ce n’est
pas grave. Ce n’est pas ça le plus important c’est que toi, tu vas
mieux. Le reste, on s’en moque. -
Vous êtes
vraiment des supers copains. Puis
Jean-Baptiste, Ninon et Juliette s’en vont de chez Fred. -
Tu nous préviens
quand tu auras fini de massacrer le dernier agresseur, on reviendra te
voir. -
Oui, je
n’y manquerai pas. Fred
est déchainée. Elle s’amuse longtemps à lancer des fléchettes sur
ses ennemis. Luna, Bobby et Sacha rentrent chez eux. -
Mais Fred
à quoi tu joues ? -
A crever
les yeux de mes agresseurs. -
Tu es dans
un drôle d’état ! Tu vas te fatiguer à lancer des fléchettes
comme une malade. -
Mais qui
t’a offert ça ? -
Juliette,
Ninon et Jean-Baptiste ont dessiné mes agresseurs sur les cibles et je
me fais un plaisir fou de les maltraiter avec les fléchettes. -
Tu devrais
te reposer, regarde tu vas t’épuiser comme ça. -
Tu veux
jouer ? -
Non !
pas maintenant ! -
Et toi
Sacha ? -
Une autre
fois, je veux bien essayer. Tu sais, Luna ce n’est pas ridicule comme
cadeau. C’est très thérapeutique ! -
Ca me défoule. -
Je
comprends mais il ne faut pas user toutes tes forces. -
C’est
vrai, tu as raison. Je vais ranger mon cadeau. Je le prendrai une autre
fois. Je ne jouerai pas à ça devant Bobby, c’est trop dangereux pour
lui. -
J’avais
pensé que tu aurais plutôt fait à manger. -
Je ne sais
pas si je vais casser la croute avec vous, je suis trop fatiguée.
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