Mon
ami Nathan Sur
la route Fred rencontra Nathan qui lui proposa d’aller faire un tour
sur la plage. Assis sur le sable, ils regardèrent les vagues de la mer. -
C’est
beau, la nuit ? -
C’est très
poétique Fred sécha ses larmes -
Tu as
pleuré ? -
Oui…
J’étais invitée chez Blanche et ça s’est mal passé avec Johanna -
Pourquoi ? -
Elle n’a
pas cessé de m’embêter mais c’est rien, ne t’inquiète pas -
J’ai
entendu une rumeur dans le quartier sur toi, les habitants disent que tu
as une différence, moi, je ne trouve pas -
C’est
gentil -
C’est
une fausse rumeur alors ? -
Qu’est-ce
que ça te ferait à toi si j’avais une différence, tu me verrais
toujours de la même façon ? -
Tu seras
toujours une amie pour moi. -
Tu
continues à sécher les cours -
De temps
en temps, ça m’arrive -
Tu
n’aimes pas beaucoup l’école alors ! -
Je ne vois
pas beaucoup d’intérêt dans les études… Ce n’est pas ça qui
fait l’homme intelligent au contraire, je le trouve bête -
Tu as
raison, je suis du même avis que toi -
Et toi, tu
aimais l’école quand tu avais 15 ans ? -
J’ai
toujours travaillé mais rassure-toi, j’étais loin d’être dans les
premiers…j’étais dans la moyenne -
Tu vis
toujours au hangar ! -
Non !
on a déménagé avec Luna, on habite à la boutique maintenant -
Alors on
pourra se voir un peu plus -
J’espère
oui Et
ils discutèrent comme ça pendant longtemps. Nathan s’endormit assez
vite mais Fred resta éveillé assez longtemps. Elle repensait à ce
qu’elle avait vécu jusqu’à présent. C’était plus intense et
plus passionnant sa vie ici qu’à Paris. Elle ne regrettait pas d’être
venue même si parfois ce n’est pas si facile de vivre à Marseille.
Elle oubliait ses parents. Elle avait tiré un trait dessus. Elle courut
sur le sable et à l’autre extrémité, elle s’effondra de fatigue.
A
l’aube, Guillaume arriva chez Luna.- -
Je suis
inquiet, Nathan n’a pas dormi à la maison -
Fred
n’est pas rentrée non plus -
Ils sont où ? -
Je pense
qu’ils sont sur la plage du Prado -
Ils sont
ensemble ? -
Je pense
que oui, c’est de véritables amis, ces deux-là ! -
Et comment
tu sais ça ? -
Je le sens
c’est tout. Je n’étais pas très inquiète. Blanche m’a téléphoné !
Elle les a vus -
On va les
chercher Luna et Guillaume se séparent et les cherchent sur la plage. Luna regarda
une ombre et s’avança sur le sable et crut que c’était Fred mais
elle s’aperçut que c’était Nathan puis elle le réveilla
doucement. -
Nathan,
allez, debout ! -
Ah !
Luna -
Tu n’as
pas vu Fred ? -
Elle a
peut-être dormi dans la barque Luna
s’approche du bateau mais il n’y a personne à l’intérieur. -
Je croyais
que tu n’étais pas seul ? -
Fred était
avec moi hier soir, après, je me suis endormi, je ne sais pas ce qui
s’est passé exactement Guillaume envoie un message à Luna sur son portable en lui disant qu’il
a retrouvé Fred. Luna avertit Guillaume aussi qu’elle est avec
Nathan. Ils marchent longuement sur le sable chaud. On entend chanter les oiseaux.
Nathan n’est pas bien réveillé et il râle. -
C’est
encore loin -
Arrête de
te plaindre, allez avance -
Je ne peux
plus avancer, ça me crève -
Aller un
peu de courage, tu n’avais qu’à pas passer la nuit dehors Nathan s’assoit et regarde la mer mais Luna s’énerve après lui. -
Allez,
avance fainéant (et le relève brusquement) -
Oui, Oui,
j’avance, ne t’énerve pas -
Fred au
moins, elle a du courage, ce n’est pas comme toi -
Qu’est-ce
que tu en sais ? -
Ca fait un
moment que je vis avec elle, je me suis bien rendu compte -
Ah !
ça y est les voilà -
Je ne sais
pas si tu t’es rendu compte mais ils ont marché encore plus vite que
nous…Voilà, je te le rends ton Nathan, cet idiot ne voulait pas
avancer -
Aller
viens Nathan, ne traîne pas, tu vas te reposer à la maison -
A bientôt
Fred -
Allez bye
Nathan, à plus tard Luna
et Fred partent aussi de leur côté. -
Luna, tu
m’en veux que je sois partie cette nuit ? -
Je ne
t’en veux pas, Blanche m’a expliqué que ça s’est
mal passé avec Johanna -
Nathan
m’a remonté le moral -
C’est
sympa… -
Je dois
aller rejoindre Blanche à l’école ce matin -
Ca serait
peut-être mieux cet après-midi -
J’ai
dormi à la belle étoile et cela m’a donné plein de force, je ne
suis pas fatiguée -
Je préfère
que tu viennes avec moi à la boutique, juste pour prendre une douche au
moins -
Je suis
libre quand même de faire ce que je veux, j’ai trente ans, je ne suis
plus une enfant -
Oui, je
sais ! J’ai juste envie de t’aider un peu parce que ces
derniers temps c’est toi qui m’as beaucoup soutenue et cela m’a
touchée
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