La Planque Luna emmène Fred avec
elle. Elles marchent main dans la main. Luna partage toute son amitié
envers elle. Elles rentrent au Mistral. Puis Luna décide de cacher Fred
au Select. -
Voilà,
tu seras bien ici -
Je
dormirai dans mon sac de couchage par terre -
Je
t’enfermerai à clef quand je m’en irai faire un tour dehors, ça ne te
gêne pas ? -
Mais
pourquoi ? Tu veux me cacher ? -
Pour
ne pas te perdre ! -
Ce
n’est pas à cause de mon handicap plutôt ! -
Je
ne sais pas ce qui pourrait se passer avec une foule de mistraliens, je
les vois comme des bêtes sauvages autour de toi. -
Tu
te fais des films. -
Peut-être…
Tu ne m’en veux pas quand même. -
Je
t’attendrai avec impatience. en fait, tu ne veux pas me partager avec
les autres. -
C’est
vrai, je te veux juste pour moi ! -
Allez
va- t’en, je ne veux plus te voir !
Chaque fois, que la porte s’ouvrait cela faisait sursauter
Fred. -
Ah,
c’est toi Luna ! -
Tiens,
je t’ai apporté à manger. -
Merci. -
Ca
va ? -
Il
faudra bien que je m’y fasse… Aujourd’hui, tu sais, il s’est passé
quelque chose. -
Raconte. -
J’ai
entendu une voix derrière la porte qui hurlait « Luna, Luna ouvre…
Je suis ta mère… Luna, tu ne vas recommencer à te droguer » -
Il
ne faut pas faire attention. -
Tu
sais, elle a même rajouté que demain, elle allait chercher Guillaume
pour qu’il défonce la porte ! -
Non !
Ce n’est pas vrai -
Si
je t’assure ! -
Tu
ne peux pas rester là alors. -
Alors
qu’est-ce que tu vas faire de moi ? -
J’ai
une autre idée, te planquer dans un hangar, tu n’as pas peur du grand
méchant loup ? -
Je
n’ai peur de rien. -
Alors
on ira cette nuit. Le lendemain Mirta et
Guillaume s’aperçurent que ce n’était pas la peine de défoncer la
porte, mais Luna n’était pas là et Mirta était super inquiète. Luna et Fred ont passé la
nuit dans un hangar près d’une colline qui domine le tout Marseille.
C’est un coin très joli mais personne n’y va car il faut traverser une
grande forêt pendant une bonne heure de marche. C’est un endroit perdu
aussi, il n’y a pas d’eau. Il peut y avoir des bêtes sauvages. Luna y
laissa Fred et descendit en ville pour faire des commissions mais en
route elle rencontra Guillaume qui l’invita à manger le soir chez-lui.
Elle oublia Fred. Tout à coup, pendant le
diner, elle reprit conscience « Merde » se dit-elle du fond
du cœur « j’ai oublié Fred ». -
Il
faut que j’y aille. -
Mais
pourquoi, on est juste au milieu du repas ? Luna se lève et va prendre
ses affaires mais Adriana, Guillaume et Nathan l’empêchent de partir. -
On
n’a pas fini de manger -
Et
partir au milieu de la nuit, ce n’est pas très sérieux -
Oui,
elle peut rester dormir -
Ah !
cela serait super -
Non !
il faut que je parte toute suite ! -
Il
n’en est pas question ! Luna pris ses commissions
et partit dans la nuit. Elle a marché longtemps. Sur la route, Luna
croise Thomas qui la reconnaît et veut l’inviter chez-lui. Elle refuse
mais Thomas insiste pour de bon. Puis elle a une idée. Elle demande à
Thomas de l’emmener en voiture quelque part. Thomas accepte et l’emmène
là où elle le désire. Thomas veut comprendre alors il lui pose des
questions qui dérangent Luna. -
Tu
m’emmènes où ? -
Dans
la forêt magique. -
Mais
là-bas, c’est trop dangereux ! -
Bon !
tu es gentil, tu me poses plus de questions. -
Et
qu’est-ce que tu vas faire là-bas ? -
-
Tu
n’es pas mieux au Select -
-
Tu
te planques là-bas, je te croyais moins courageuse que ça. -
Et
ben ! tu te trompes. -
Je
ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée. -
Bon
arrête de poser des questions. -
Je
m’inquiète c’est tout. -
Thomas,
tu me jures que tu ne diras rien à personne ! -
Qu’est-ce
que tu mijotes, je ne te comprends pas. -
Je dors au hangar, en
haut de la colline -
Mais
tu es complètement folle ! Ah ! non ! moi, je ne vais
pas là-bas en voiture -
Pourquoi,
tu as peur ! -
Sors
de ma voiture !
Luna sort de la voiture. Thomas la laisse mais
n’est pas très rassuré. -
Luna ! -
Oui. -
Tu
crois que ça va aller… Je suis quand même inquiet, j’ai peur que tu
replonges dans la drogue ! -
Ne
t’inquiète pas tout va bien, merci pour ton aide. La voiture démarra et s’en
va au lointain. En réalité, Luna était quand même inquiète. Elle pensa
à Fred très fort et tout son corps tremblait d’émotion. Elle essayait
de marcher le plus vite possible. Quand elle arriva en haut sur la
colline, elle s’aperçut que c’était déjà le petit matin. Elle se
sentait bouffée par l’angoisse et se disait au fond d’elle-même :
que va penser Fred ? Puis tout à
coup, elle la vit allongée par terre et elle avait l’air terrorisée. Luna avait l’impression que Fred se tordait de
douleur, alors elle se précipita vers elle. -
Fred,
c’est moi, c’est Luna Luna lui caressa le dos
avec ses mains et l’allongea sur le ventre et lui tapa doucement sur
son visage. Elle prit une bouteille d’eau et l’arrosa pour qu’elle se
réveille ! -
Luna
donne-moi à boire ! j’ai soif -
Tiens
bois ! -
Tu
en as mis du temps pour revenir -
-
Tu
vas encore m’abandonner ! -
Non !
je vais rester près de toi -
-
je
t’ai apporté à manger Fred était contente de se
ressaisir en mangeant. Elle dévorait comme une sauvage son repas. -
Ca
va mieux ! -
Oui -
Tu
m’en veux de t’avoir laissée si longtemps ! -
Le
principal c’est que tu sois revenue ; le reste, je m’en fous ! -
Je
vais rester un moment maintenant avec toi. -
Luna,
j’ai cru que ma tête allait prendre feu et que j’allais exploser ! -
Ne
t’inquiète pas -
Tu
crois que c’est une bonne idée de vivre caché ! -
Mais
tu n’es pas bien là avec moi ! La journée passa
tranquillement. …. Fred était près de
s’endormir lorsque la main de Luna lui caressa le dos. -
Ne
me touche pas ! Luna recommença. -
Ne
me touche pas, je n’aime pas ça. Luna recommença. -
Luna
laisse-moi tranquille. -
Non !
je ne te laisserai pas tranquille. -
Luna
arrête s’il te plait, je voudrais dormir. -
Alors
tu m’en veux que je sois partie. -
Mais
non ! ce n’est pas la question, je suis fatiguée c’est tout. -
Allez !
je te fais juste des massages, tu en as besoin. -
Qu’est-ce
que tu es embêtante à la fin ? -
-
Tu
n’as pas envie de dormir ! -
Non !
j’ai envie de te faire des massages toute la nuit… alors je peux ? -
Fais
comme tu veux ! -
C’est
pour me faire pardonner que je te fais ça parce que je t’ai laissée
trop longtemps seule ! -
C’est
juste une marque d’affection alors ! -
Ca
ne te déplaît pas ! Cette nuit là, Freddie fit
un terrible cauchemar. Elle se mit à crier si fort que les murs en
tremblaient ! Cela réveilla Luna : -
Fredou
que se passe-t-il ? Elle était dans tous ses
états. Elle avait chaud. Elle n’en pouvait plus. -
Fredou,
c’est moi, Luna -
Qu’est-ce
qui s’est passé ? -
Tu
as fait un cauchemar -
Je
t’embête, je ne veux pas que tu te fasses du souci pour moi -
Ne
dis pas ça ! c’est ma faute, je n’aurais pas dû te laisser seule
aussi longtemps ! -
Ne
t’inquiète pas, je vais redormir Dans le hangar, elles
étaient organisées ! Luna s’était installée du côté gauche de la
pièce et Fred de l’autre côté. Chacune avec
son sac de couchage, son sac à dos et ses affaires personnelles.
C’était le bazar complet ! Cette
nuit-là, Luna s’installa du coté de Fred car elle n’était pas sûre que
Fredou allait vraiment bien. Luna resta deux, trois
jours avec Fred. Pendant ce temps au
Mistral, c’était la panique. Plus de Luna ! Tout le monde la
cherchait partout ! Elle était devenue le centre des conversations
de tous les mistraliens. Mais où est-elle ? Pour eux, c’était
comme un mystère cette disparition. Ils se sont tous retrouvés au
Mistral, le bar de Roland autour d’une grande table. Quelques
Mistraliens comme Blanche, Charlotte, Johanna, Nathan n’étaient pas là.
-
De
toute façon, j’ai l’habitude c’est comme un éclair, ma maman, un jour
elle est là et des fois elle disparaît comme ça pour un oui, pour un
non. -
Oui,
mais moi, je suis super inquiète… Et si elle recommençait à se
droguer ! -
Non !
je ne pense pas. Il y a autre chose. -
Mais
quoi ? -
Je
ne sais pas -
L’autre
jour, elle est venue manger à la maison et
au milieu du repas, elle est partie. -
C’est
bizarre ! -
Il
faut faire des recherches. -
On
a cherché partout Thomas écoute cette
conversation mais ne dit rien. Ensuite, les mistraliens s’en vont
éparpillés et sans résultat. Ils ne savent que faire. Le lendemain, Nathan
arrive au bar tout content. Il se prend un grand coca qu’il boit
doucement. -
Roland
et Mélanie ne sont pas là ? -
Non !
je suis tout seul… écoute, je voudrais te parler de quelque chose
concernant Luna -
Je
sais que tout le monde est préoccupé par sa disparition. -
Voilà,
je l’ai croisée dans la nuit et je l’ai emmenée dans un endroit
insolite. Je ne suis pas très rassuré car elle m’a avoué qu’elle vivait
là haut sur la colline, tu sais au hangar. -
Mais
c’est dangereux. -
C’est
ce que je lui ai dit mais elle n’a rien voulu entendre. -
Tu
voudrais que je monte là haut pour la surveiller c’est
ça ? -
Oui…
il ne faut rien dire à personne c’est entre toi et moi. -
Ok
ça marche. Pendant ce temps, Luna et
Fred prennent du bon temps. Elles rangent leurs bazar, éclate de rire
et s’installent un peu mieux. -
Luna,
tu viens manger. -
C’est
toi qui as préparé ça ! -
Mais
tu sais, c’est juste une salade composée, il n’y a rien
d’extraordinaire . -
C’est
très bon ! -
Il
faudrait faire des courses cet après-midi, j’ai envie de me dégourdir
les jambes, ça me ferait pas de mal de marcher. -
Je
vais te dire la vérité, c’est vrai, j’ai peur que les gens du Mistral
te découvrent et qu’ils soient surpris par toi. J’ai peur qu’ils te
fassent du mal. -
On peut aller ensemble aussi. A ce moment là, le
portable de Luna se mit à sonner. -
Bonjour
Luna, c’est Charlotte. -
Charlotte,
tu es revenue au Mistral ? -
J’ai
besoin de la clé de la boutique. -
Je
ne l’ai pas sur moi, tu sais, je viens d’arriver aussi. -
Ca
serait bien qu’on se voie ! Cet
après-midi…. -
Le
problème, c’est que j’ai rencontré quelqu’un. -
Un
homme ? -
C’est
plus compliqué que çà… Ecoute, je ne te promets rien mais j’essayerai
de venir en fin de soirée. -
Ca
me va très bien mais qu’est-ce que je fais pour récupérer la clé -
Je
ne sais pas, va à la boutique, tu verras bien si c’est ouvert ! -
On
se donne rendez-vous à la Boutique. -
Ok
ça roule ! -
-
Tu
vas voir une amie ? -
Oui -
Je
peux faire les courses -
Ne
t’inquiète pas, je ferai les deux, j’ai tout mon temps mais pas contre,
je risque de revenir assez-tard -
Ca
ne fait rien, je te donne ma liste de courses, si tu pouvais m’acheter
tout ça, ça me ferait plaisir ! -
Bon
à ce soir ! Fred a entendu du bruit
autour d’elle et se met à avoir peur
bêtement, alors elle se cache près d’un buisson. Nathan à peine sorti
de la forêt entend une voix : -
Ne
bouge pas ! -
Je
cherche Luna -
Qui
es-tu ? -
Et
toi ? -
Avance
au milieu de l’herbe que je te voies mieux. -
Ca
va comme ça ! -
Luna
n’est pas là ? -
Et
toi qui es-tu ? Fred rejoignit Nathan au
milieu de la pelouse. -
Je
ne t’ai jamais vu toi ici. Fred ne savait plus quoi
dire exactement. -
Tu
connais Luna ? -
C’est elle qui m’a emmenée ici. -
Il
ne faut pas rester là, c’est dangereux. -
Comment
c’est dangereux ? -
Tu
vois bien, c’est désert et c’est l’endroit où le soleil chauffe très
fort et aussi c’est le rendez-vous des règlements de compte entre
bandes rivales. Il y a toujours des blessés, des morts. On en parle
souvent à la télé ! -
Arrête
ne me fais pas peur ! je n’ai rien vu ! espèce de
trouillard ! -
Et
Luna, elle revient quand ? -
Je
ne sais pas, elle ne m’a rien dit. -
Comment
as-tu fait sa connaissance ? -
Dans
un train. -
Dans
un train ! -
Comment
tu t’appelles ? -
Fred.
Et toi ? -
Nathan
-
Je
suis enchantée de faire ta connaissance -
Tu
vas rester longtemps ici ? -
Tu
vas arrêter avec tes questions ! -
C’était
juste pour faire connaissance. -
Et
toi, tu habites le Mistral ? -
Oui,
j’habite ici depuis longtemps -
Et
tu fais quoi dans la vie ? -
Je
vais au lycée… Tu es une fille ou un garçon ? -
Je
suis une fille… Fred c’est mon surnom en réalité, je m’appelle Freddie -
-
Tu
n’as pas cours aujourd’hui. -
Non !
j’ai séché l’école. -
Et
tu vas rester longtemps avec moi ? -
Jusqu’à
ce que Luna revienne ! -
Et
si elle ne revient que pendant la nuit tu fais quoi ? -
Je
ne sais pas. -
Elle
te manque ? -
Oui,
beaucoup. -
C’est
vrai c’est quelqu’un de bien, tu peux
l’attendre avec moi si tu veux, ça me dérange pas -
Tu
me plais bien comme fille. -
Tu
vois finalement, on s’entend bien ensemble. -
Qu’est-ce
qu’on fait ? -
On
discute, tu sais, on ne peut pas faire grand-chose d’autre -
Tiens !
tu veux boire -
De
l’eau, ici ! -
On
a acheté des bouteilles avant de venir ici, on a tout prévu ! Pendant ce temps, Luna
fait d’abord les courses au supermarché puis va à la Boutique pour
discuter avec Charlotte. -
Alors
ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu ! -
C’est
génial de te revoir ! -
Tu
vas rester au Mistral -
Oui.
.. -
Comment
as-tu ouvert la boutique ? -
Ecoute,
je me suis présentée et Blanche était là. -
Au
téléphone, tu m’as dit que tu avais croisé un homme. -
Non !
pas exactement. -
Qui
alors… raconte ! -
C’est
encore mieux qu’un homme ! -
Je
ne te comprends pas explique-moi -
Et
toi ! -
Moi,
rien de spécial, toujours pareil, je suis revenue pour mettre de
l’ordre dans la boutique -
Mais
c’est vrai, elle a bien changé ! -
Je
crois que j’ai beaucoup de choses à faire, tu pourrais peut-être me
donner un coup de main. -
Oui
certainement… On verra ! -
Alors
raconte… -
Voilà,
tu vas me dire que je suis folle mais j’ai eu un coup cœur pour une
femme ! -
Tu
es devenue lesbienne -
N’importe
quoi ! ce n’est pas ça ! J’ai rencontré… -
Ben !
alors dis… -
C’est
un peu compliqué à expliquer -
Arrête
de rire, reprends ton calme Luna eu un gros fou rire
et elle ne pouvait pas s’arrêter alors Charlotte n’y comprenait
absolument rien. Au bout d’un certain temps Luna reprit son calme. -
J’ai
rencontré une jeune femme trisomique -
D’habitude
ces gens là ne peuvent pas se débrouiller. -
Et
ben ! là ce n’est pas le cas ! -
Et
où tu l’as rencontré ? -
Dans
un train. -
Ah !
carrément Luna raconta la vie de
Fred à Charlotte qui était très intriguée. -
Tu
vas me la présenter ? -
Je
voudrais la cacher à la boutique, tu ne vois pas d’inconvénient ? -
Mais
pourquoi veux-tu la cacher ? tu as honte ? -
J’ai
peur que les mistraliens se moquent d’elle. -
Ecoute
… Luna, il ne faut pas vivre caché, il faut que tu la laisses vivre sa
vie. -
Au
Mistral ? -
Oui…
elle se fera peut-être des amis. -
Oui…
tu as raison… mais elle n’a pas d’endroit pour dormir. -
Bon
écoute, emmène-là à la boutique, je serai ravie de faire sa
connaissance. -
Ok
demain, je viendrais avec Fred, aller je te laisse. -
Elles s’embrassent toutes
les deux. Luna arrive au hangar vers
20 heures. -
Bonjour
Nathan -
Ah !
Luna, je suis content de te voir. -
Mais.
qu’est-ce que tu fais là ? -
J’avais
juste envie de me promener . -
Il
voulait absolument t’attendre. -
Tu
tiens compagnie à Fred, c’est sympa ! -
Oui
…j’ai passé un bon moment avec elle. -
Tu
veux manger avec nous ? -
Oui…
pourquoi pas Dès l’aube, dès les
premiers rayons du soleil, les yeux de Nathan s’ouvrirent
difficilement. Il s’aperçut qu’il s’était endormi au milieu des fleurs.
Il se sentait comme émerveillé. Il était complètement dans les vaps
quand il se mit debout. Il avait comme un fourmillement dans les
jambes. Il se décontracta en passant ses mains dans les cheveux. Il
marcha assez longtemps, puis essoufflé il s’installa sur une chaise au
bar du mistral. -
Qu’est-ce
que je te sers ? -
Un
chocolat chaud et deux croissants. Thomas lui apporta
sa commande et s’installa près de lui. -
Je
suis monté au hangar -
Et
alors ! -
Je
n’ai pas très bien compris ce que mijote Luna mais ce n’est pas une
histoire de drogue. -
C’est
quoi alors ? -
J’ai
trouvé une jeune femme avec qui j’ai bien sympathisé. Le soir, Luna est
arrivée avec les bras chargés de commissions. -
Elles
vivent là-bas ? mais c’est insensé ! -
Je
leur ai dit de redescendre et que cela serait plus prudent. -
Est-ce
que tu crois que cette jeune femme ait une mauvaise influence sur
Luna ? -
Non…
je ne pense pas. -
Alors
tout va bien. -
Plutôt
oui… -
Je
te laisse, je crois que ton père veut te parler. -
J’étais
super inquiet, tu n’es pas rentré de la nuit, tu pourrais me prévenir,
ça existe le téléphone. -
Oui,
qu’est-ce que tu veux que je te dise ? je
suis désolé. -
Le
lycée m’a appelé à mon cabinet médical, il paraît que tu as fait
l’école buissonnière ? où étais-tu ? -
Je
me suis promené sur le vieux port et je n’ai pas vu l’heure
passer ! -
Et
cette nuit ? -
J’ai
dormi à la belle étoile, sur la plage -
Aujourd’hui,
je ne veux pas que ton lycée m’appelle, tu vas en cours ! -
Oui…
oui… papa Au hangar, Luna et Fred
discutent ensemble. -
Aujourd’hui,
tu vas descendre avec moi, on va aller voir mon amie Charlotte ensemble. -
Non !
je n’y crois pas, tu me laisses gambader maintenant ! -
Ca
te fait plaisir. -
Oh !
oui, j’ai très envie de me dégourdir les jambes ! Fred est folle de
joie ! Elle court dans tous les sens. -
Allez,
on y va Luna -
Allez,
je t’emmène Fred était tellement ravie
qu’elle s’est mise à courir devant Luna à toute vitesse. Elle était
comme une bête sauvage qui descend de ses montagnes vers la ville. Elle
criait de toute son âme « VIVE LA LIBERTE » Puis elle monta
sur un arbre pour se cacher et faire peur à Luna. -
Fred
attends-moi… Luna chercha Fred partout
dans le bois et hurlait de toute sa force « Fred reviens… Je sais
que tu te caches…allez, montre toi… » Luna marcha sur le chemin en
silence et tout à coup Fred sauta de son arbre devant elle. -
Qu’est-ce
qui se passe, cria Luna surprise croyant que c’était une bête qui
voulait l’assassiner. -
-
Ah !
c’est toi Fred mais tu m’as fait peur ! J’avais trop peur ! -
Je
suis trop déchainée en ce moment -
Mais
qu’est-ce qui t’a pris tout à coup ? un brin de folie ! -
Et
toi ! tu n’as pas eu un brin de folie pour me cacher ? -
Si
bien sûr, je n’aurais pas dû faire ça -
Et
je vais aller où maintenant ! -
Chez
mon amie, tu verras, elle est sympa. -
Je
me méfie, tu sais. -
Fred ! -
Quoi
encore ? -
Non
rien. Toutes les deux marchèrent
un moment en silence. -
Luna
ne sois pas triste, mets – toi un peu à ma place, c’est tout, qu’est-ce
que tu ferais toi, si on te cachait, tu aimerais ? -
Bien
sûr que non ! Je te comprends -
Et
comment ça se fait que Nathan est monté là-haut ? -
Ca
par contre, je ne sais pas, peut-être que quelqu’un lui a dit qu’on
était là -
Mais
qui a pu lui dire ? -
Un
mistralien -
Il
faudrait que tu me les présentes, je ne les connais pas. -
A
partir de maintenant, tu ne vivras plus cachée, tu es libre. -
Alors,
on fait la paix. -
Tu
veux bien dormir à la boutique, chez ma copine ? -
Parce
qu’on peut dormir dans une boutique ? -
Oui
là-bas, on peut dormir… -
Fred,
je te présente Charlotte. -
Je
suis tellement contente de faire votre connaissance. -
Moi
aussi. -
Je
vais faire un tour, je vous laisse. A tout à l’heure
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