Chapitre 38

 L’Huissier

Le lendemain, L’huissier arriva chez Samy et Lisa vers 9 heures avec le chef de la police puis des déménageurs.

-        Nous sommes bien chez Monsieur et Madame FORIES.

-        Oui, je suis leur fille.

-        Vos parents ne sont pas là ?

-        Non.

-        Ils sont où ?

-        En voyage.

-        Vous me prenez pour un imbécile !

-        Non Monsieur ! je n’oserais pas.

-        Ils rentrent quand ?

-        Je ne sais pas, ils ne me l’ont pas dit !

-        Peut-être que vous êtes au courant de leurs dettes.

-        Oui malheureusement.

-        Ils doivent au moins 20 000 Euros au fisc, vous pouvez peut-être nous les donner tout de suite.

-        Je ne les ai pas sur moi.

-        Vous connaissez des amis auquel vous pouvez emprunter de l’argent ?

-        Désolé mais je ne peux pas vous aider par contre je peux vous donner l’adresse de mes parents et vous verrez ça avec eux.

-        Merci mais cela ne va pas nous aider beaucoup.

-        On est obligé de prendre quelques meubles.

-        Ecouter, je n’y suis pour rien si mes parents se sont mis en faute !

-        La dame qui vit avec vous dans cet appartement, elle est liée avec la famille ?

-        C’est une amie.

-        Depuis quand êtes-vous ici ?

-        Nous sommes arrivé hier soir, laisser nous le temps de nous retourner un peu tout de même.

-        D’accord, on vous laisse deux semaines pour réunir l’argent.

-        C’est court je trouve, mais bon, on va se débrouiller.

-        Attendez, il faut signer le préavis avant.

-        Voilà !

-        Merci.

-        Et maintenant, vous pouvez nous remettre l’électricité et l’eau.

-        Ah ! non ! malheureusement je ne peux pas faire ça !  Ce n’est pas dans mes compétences.

-                               

-        Je comprends votre désarroi.

-        Au revoir messieurs !

-        Bon courage ! Dans deux semaines !

Luna applaudit Fred. Elle trouve que Fred  a bien parlé avec l’Huissier.

-        Et comment on va faire maintenant !

-        Ne t’inquiète pas, j’ai ma petite idée.

-        Et c’est quoi ?

-        Je ne peux pas t’en parler tout de suite.

-        Je sens que tu mijotes quelque chose… allez dis-moi.

-        Je t’en parlerai un peu plus tard.

Luna a une idée dernière la tête. Elle voudrait faire un geste pour Fred.  Elle voudrait passer à sa banque et retirer 10 000 Euros pour les offrir à Fred et puis l’autre moitié qui restent à payer, c’est de faire une quête dans le quartier du Mistral mais pour l’instant, il n’y a rien de précis. Elle ne sait pas. Il faut encore que sa murisse dans sa tête. Ce n’est peut-être pas une bonne idée se dit-elle au fond de son cœur. Il faut qu’elle réfléchisse plus sérieusement.

-        De toute façon, je te sens tout existée depuis que tu as appris que mes parents sont des artistes.

-        Bien sur que non ! ce n’est pas vrai !

-        Alors pourquoi, tu ne veux pas me le dire ?

-        Ce n’est pas le moment, c’est tout.

-        Et on fait quoi à Midi à manger ?

-        On ne mange pas, on fait la diète.

-        On ne tiendra pas longtemps comme ça !

-                              

-        J’ai une faim de loup pas toi.

-        C’est vrai, il ne faut pas se laisser abattre.

-        J’ai acheté du pain, du saucisson, du jambon, des chips, on a de quoi pique-niquer.  J’ai même pensé à acheter des bouteilles d’eau.

-        Cet après-midi, c’est à moi de faire des courses.

-        Et si on les faisait à deux ça serait plus sympa.

-        D’accord mais c’est moi qui paie.

-        On pourrait partager.

-        Non ! c’est moi !

Enfin de soirée, Christophe et Margot vont prendre des nouvelles. Margot leur prête la clef de leur appartement mais Fred et Luna veulent se débrouiller toutes seules, mais Christophe et Margot insistent lourdement alors Fred et Luna finissent par accepter leur aide.

-        L’huissier, il aurait pu vous remettre l’électricité et l’eau . Je suis révoltée par cette justice.

-        De toute manière dans cette société, il n’y a pas de justice,

-        c’est bien connu.

-        C’est bien malheureux !

-        Il y a des gens qui ont tout le bonheur du monde et d’autres qui n’ont rien.

-        Oui mais c’est révoltant.

-        Mais qu’est-ce qu’on peut faire ?

-        Je ne sais pas mais revenons à nos moutons.

-        Et comment vous allez payer les 20 000 Euros au fisc ?

-        Je ne sais pas.

-        L’huissier, il aurait pu écrire à tes parents.

-        Il ne veut pas faire cet effort, je n’y suis pour rien.

-        On ira se renseigner auprès d’un avocat.

-        Vous rêvez ! L’avocat, il ne va pas vous recevoir comme ça !

-        Je connais un avocat qui peut défendre le cas de Fred.

-        Comment le connais-tu ?

-        Avant il habitait dans le quartier du Mistral et un beau jour, il est parti sur Paris. Il m’a donné ces coordonnés, je vais le contacter.

-        Bon courage !

-        Demain, on part chez nos enfants, on va vous prêter notre appartement, ça serait mieux comme ça, vous vous sentirez plus à l’aise.

-        Ne vous inquiétiez pas, on va se débrouiller avec Luna, on aime bien cette vie sauvage.

-        Ca ne nous dérange pas bien au contraire ! Comme ça vous pourrez prendre des douches.

-        Heu !                           

-        Allez pas de manière, on vous prête une clé.

-        Et vous ?

-        On a deux paires de clés sur nous.

-        Vous êtes très sympas, je ne sais pas comment vous remercier. Je suis très touchée par votre geste.

-        Profitez bien de la vie, vous êtes jeunes !

-        Vous voulez boire quelque chose.

-        Non ! on va rentrer ! on est un peu pressé car on part demain de bonne heure.

-        Bonne Chance.

-        Vous aussi et dites bonjour à vos enfants de ma part.

-        On n’y manquera pas !

 

 


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