Luna
veut rebaptiser Fred Depuis
quelques temps, Fred reprend sa vie normale au Mistral. Elle revoit ses
amis. Aujourd’hui, elle est invitée chez Ninon et passe sa journée
avec elle jusqu’au soir. Elle oublie un peu Luna car celle-ci lui
reproche d’avoir pu s’approcher de Michel
GALABRU. Elles jouent un peu à être indifférentes. Un soir Luna
craque et entame une conversation avec Fred. -
Fredou, ce
n’est pas drôle, on ne se voit plus maintenant ! -
Tu m’en
veux toujours d’avoir pu m’approcher de Michel GALABRU ? -
Non !
plus maintenant ! c’est une vielle histoire. -
Alors tu
craques ! -
Ben !
oui ! je n’en peux plus ! ce n’est pas une vie de ne pas
se voir. -
Qu’est-ce
que tu deviens ? -
Pas très
bien. Rudy se moque de moi et aussi mes amis, c’est insupportable !
-
J’imagine
la souffrance que tu peux subir ! -
Ah !
non ! tu ne vas pas t’y mettre toi aussi ? -
Et Thomas,
tu ne lui reproches rien ? -
Bon écoute,
c’est une vielle histoire, on ne va revenir dessus ! -
Et de quoi
tu veux qu’on cause ? -
Je ne sais
pas, de toi ? -
Tu en es où
avec Guillaume ? -
Je n’ai
pas très envie de parler de lui. -
Pourquoi ?
Il t’a fait quelque chose de mal. -
Ah !
non ! ce n’est pas ça. -
Tu n’es
plus amoureuse de lui ? -
Si… ça
va avec lui. Je me pose des questions. Tu aimerais peut-être rencontrer
un homme dans ta vie et être heureuse avec lui. -
Ah !
carrément. Tu crois que je me sens seule, c’est ca ? -
Je me dis
que ça serait mieux pour toi. -
C’est
gentil de t’inquiéter pour moi mais ça va ! -
Je ne sais
pas, tu pourrais voyager avec lui, discuter, faire l’amour ce qu’une
jeune femme de ton âge peut faire. -
Ca ne me
dit rien. Je suis bien comme ça. Tu trouves que je suis trop
envahissante ! Tu m’aimes plus, c’est ça ? -
Je n’ai
pas dit ça. Tu comptes beaucoup pour moi. -
En fait,
tu as envie de me caser quelque part. Je t’encombre. -
Non !
reste. On va oublier cette conversation. J’étais maladroite,
excuse-moi. Tu m’en veux ? -
Je ne
t’en veux pas. -
Merci
Fred. -
Luna,
c’est normal que tu me poses ces questions, ça prouve au moins que je
suis quelqu’un important pour toi. L’amour, tu sais, ce n’est pas
vraiment mon truc. -
Tu veux
bien qu’on en reparle un jour de cette petite conversation qu’on a
eu ce soir ? -
Oui mais
une autre fois. Le
lendemain. Charlotte donne une lettre à Fred. -
Fred, tu
as une minute s’il te plait -
J’ai une
lettre pour toi. Fred
lit sa lettre à la boutique. -
C’est
une lettre de mes parents. -
Je ne veux
pas être indiscrète, mais ils vont venir te voir tes parents ? -
Je leur ai
écrit une lettre, il y a assez longtemps déjà. Je leur ai appris le décès
de mon oncle. Ils sont choqués c’est tout et contents aussi car je me
suis fait des amis sur Marseille. Ils sont au bout du Monde et vivent un
rêve formidable. C’est à moi de me débrouiller. -
Ils sont
gonflés quand même ! -
En même
temps, ils ne peuvent tout abandonner à cause de moi. -
Abandonner
quoi ? -
Ils
travaillent aux ETAS-UNIS.
Ils travaillent sur un film. -
Si tu
veux, je t’offre un billet d’avion pour aller les voir ? -
Tu ferais
ça Charlotte ! -
Je
voudrais que tu ne dises rien à Luna. On va dire que c’est notre
secret à nous et c’est aussi pour que tu puisses aussi me pardonner. -
Mais
pardonner quoi ? -
Tu as
oublié… Tu t’en souviens pas, j’essayais de t’enlever à Luna
à Paris. -
Je n’y
pensais même plus. -
Tu ne
m’en veux pas alors ? -
Si… je
t’en veux horriblement. -
-
Mais ne
fait pas cette tête, je plaisante ! -
Tu me
rassures. -
Et je
partirais quand ? -
C’est à
toi de décider mais tu peux prendre ton temps.
-
Je vais réfléchir
à ta proposition mais en tous cas c’est vraiment une bonne idée. Luna
arrive à la boutique. -
Quoi qui
est une bonne idée ? -
C’est
rien. -
Vous êtes
remises ensemble toutes les deux ? -
Oui, un
peu. -
Fred, tu
ne voudrais pas une robe ? -
Une robe
moi, non mais tu rêves ! -
Et toi
Charlotte, tu ne la vois pas en robe Fred. -
Peut-être,
ça lui changerais de look, ça serait pas mal. A
ce moment là, Blanche arrive à l’atelier. -
A l’école,
il faudra te mettre en robe maintenant car on accepte plus les femmes en
pantalon. -
Je vais
voir si j’ai en robe qui irait bien à Fred. -
Ce n’est
pas la peine de chercher, je ne la mettrai pas. -
Allez pour
nous faire plaisir. -
Tiens,
elle est jolie, celle là en bleue avec des fleurs ! -
Mais à
quoi vous jouer toutes les trois ! -
Tu serais
un peu plus féminine. -
Je ne
l’essayerai pas. -
C’est
pas sympa. -
Je m’en
fou. -
Tu ne
pourras pas travailler avec Mathis. -
Mathis, ça
lui est égal que je mette des pantalons. -
Ah !
non ! il aime bien les jolies filles. Fred s’échappe de la boutique. Luna essaye de la rattraper mais Fred
courre vraiment comme un lapin et sème Luna. -
Tu l’a
laissé filer ? -
A la
course, elle est plus forte que moi. Tous les matins, elle va faire son
footing au Parc Borely ou bord de la mer. -
Elle
est têtue. -
C’est
vrai, c’est son principal défaut. -
Ecoute
Luna, je te la donne cette robe. J’espère que tu arriveras à la décider
de la mettre. -
Je sens
que ça va être dur. Le
soir, Luna arrive avec sa robe à la maison. Elle tombe sur Fred. -
Tu reviens
avec cette robe ! non ! mais je rêve ! -
Peut-être
un jour, tu décideras de la mettre ! je vais la poser sur ton lit ! -
Non !
ce n’est pas la peine, donne-moi ça ? Fred
enfile cette robe pour faire plaisir à Luna. -
Tu es trop
belle comme ça ! -
Je suis
ridicule. -
En force
d’en porter, tu te sentiras moins ridicule. -
Je suis
moche comme ça. -
Mais non !
tu es trop bien ! -
Ca ne me
va pas ! Je ne me sens pas à l’aise dedans. -
Je
t’aime bien comme ça. -
Ecoute, je
vais l’enlever avant que Guillaume me voit comme ça. -
Il ne te
dira rien. Il sera juste surpris. -
Tiens, je
te redonne la robe. -
Bon !
au moins, tu l’auras essayé c’est mieux que rien. -
Je ne la
remettrai pas une deuxième fois. Tu peux la rendre à Charlotte. -
C’est
dommage elle t’allait superbement bien cette robe ! Guillaume
arrive au logis. -
Vous faite
quoi les filles ? -
C’est
Luna qui m’embête. -
Charlotte
voulait offrir une robe à Fred mais elle n’en veut pas. -
Moi, Fred,
je ne la vois pas porter une robe, ce n’est vraiment pas son genre. -
C’est
quoi son genre ! -
Sportif ! Le
lendemain, Luna va reporter la robe à Charlotte. -
Et alors ? -
Elle a
mise pour me faire plaisir. -
Ca ne lui
va pas ? -
Elle est géniale
avec cette robe mais elle n’en veut pas ! -
On ne va
pas la forcer ! Le
lendemain. Fred rejoint Luna après l’école au Select. A l’école,
il y a une nouvelle Directrice et Blanche ne peut pas vraiment la
supporter car c’est un vrai poison. Elle ne veut pas entendre parler
de Fred et menace Blanche de la renvoyer de l’établissement. La
Directrice convoque L’inspecteur et fait contrôler la classe de
Blanche. Dans la classe, il
y a de nouveaux élèves. Il y a le fils de Madame Martin. Tony, le
cancre de la classe. Il y a
aussi Angelo qui arrive de la DDAS. Il est ami avec Tony. La classe
n’est plus au calme pour travailler. Autrefois, il y avait une bonne
ambiance mais maintenant c’est fini. Blanche est obligée de hausser
le ton de plus en plus. Il y a aussi deux nouvelles. Elles sont sœurs.
Paola et Sofia qui ont des difficultés scolaires et pas faciles
non plus. Blanche demande à Fred de s’occuper de ses élèves qui
arrivent en plein milieu d’année pour récupérer leurs retards
scolaires. Fred accepte volontiers mais elle s’aperçoit que cela est
un peu difficile à gérer. A
la fin du cours, l’inspecteur parle avec Blanche. -
Je trouve
que c’est une bonne idée de prendre quelqu’un pour vous aider mais
je ne sais pas si Fred est vraiment à la hauteur. Vous en pensez quoi ? -
Au début,
je l’ai prise pour aider Mathis et ils se comprenaient bien tous les
deux alors j’ai tout fait pour la garder. -
Je trouve
que ce n’est pas son rôle de s’occuper autant de gamins en
difficultés. -
Oui, je
sais mais c’était juste un essai. -
Qui est
Fred ? -
Elle est
trisomique. -
J’avais
compris. Mais à part ça,
vous la connaissez-bien ? -
Je lui
fais totalement confiance. Elle est très autonome. Elle sait lire, écrire
et compter. -
Elle a
toujours vécu à Marseille ? -
Je ne
connais pas très bien sa vie mais je la trouve tellement sympa et dévouée. -
Vous
voulez la garder ? -
J’aimerais
bien. -
Elle vit où ? -
Mais
c’est quoi cet interrogatoire ? -
C’est
important Madame MARCI. C’est juste pour savoir si l’école
l’accepte ou pas. -
Je
comprends. -
Elle
n’est pas trop instable. Je veux dire par là. Elle vient à l’école
régulièrement ? -
Oui, il
n’y a pas de problème mais elle travaille à mi-temps. -
Vous
pouvez me donner son planning. -
Elle
travaille le lundi matin de 10H à 12H. Elle n’est pas là l’après-midi.
Le mardi, c’est l’inverse. Le matin, elle ne vient pas à l’école.
Elle travaille l’après-midi de 14H à 17H . Le mercredi, elle
vient de 9H à 12H. L’après-midi, elle ne vient pas en cours. Le
jeudi, elle travaille toute la journée de 9H à 12H et de 14H à 16H.
Le vendredi, c’est son jour de repos. -
Je ne sais
pas si on va la garder, il faut que j’en parle à mon supérieur. -
L’ancien
Directeur l’acceptait, je ne vois pas pourquoi on veut la licencier. -
Le problème
c’est que dans les autres classes, les instituteurs ne se font pas
aider comme vous Madame. -
Je sais…
J’ai juste voulu l’aider parce qu’elle n’avait pas de travail. -
Je
comprends bien la situation mais vous n’appliquez pas la loi, Madame. -
La loi,
elle dit aussi qu’on est obligé de faire travailler des personnes en
situation d’handicap. Les entreprises qui ne le font pas sont obligées
de payer les indemnités. -
C’est
vrai. Je ne vais pas prendre la décision aujourd’hui, soyez
tranquille. Je vais en parler avec ma hiérarchie et nous aviserons un
peu plus tard. -
C’est
Madame LAURENT qui vous a dit que Fred venait travailler dans ma classe ?
J’ai que des problèmes avec elle depuis que Madame LAURENT occupe le
poste. -
Oui
c’est elle qui nous a signalé le problème parce qu’elle a croisé
Fred dans le couloir un jour et cela lui semblait bizarre. -
C’est
vrai, j’étais maladroite, j’aurai dû faire les présentations. Il
y a juste quelque chose qui me chiffonn,e comment sait-elle que Fred
travaille dans ma classe ? -
On voit
tout de même que Fred est une adulte même si elle est trisomique. -
J’espère
que vous ne serez pas trop sévère avec elle Monsieur L’inspecteur. -
Madame
MARCI, il se pourrait que ça soit plutôt vous qui risquez d’avoir
des problèmes mais pas Fred, elle n’y peut rien. Pensez-y ! -
Et quel
genre de problèmes je risque d’avoir ? -
La
radiation de la fonction publique. -
Vous
voulez me faire peur, c’est réussi ! -
Au revoir
Madame MARCI. Je vous tiens au courant. L’inspecteur
s’en va et Blanche éclate en sanglots. Fred
explique à Luna que Blanche a été contrôlée par un inspecteur et
cela c’est mal passé pour elle à l’école. Elle m’a dit que
demain, elle prenait sa journée. Tu l’aurais vue, elle était dans un
sale état et j’ai dû la consoler. Je l’ai ramenaée chez-elle
aussi. C’est pour ça que je suis en retard. -
Tu veux
que j’aille la voir ? -
Oui,
j’ai peur qu’elle fasse une bêtise. -
Ok !
je viendrai la voir pour lui remonter le moral. -
Tu comptes
y aller quand ? -
Tiens François !
Tu peux venir, je voudrais te parler. -
Qu’est-ce
qui se passe ? -
C’est
Blanche, elle est au fond du trou. Il faut vraiment que tu sois, très
gentil avec elle ce soir. -
J’y
manquerai pas. Je vais aller à la maison. A
la maison, François console sa femme le mieux possible. -
Et toi, tu
ne vas aller lui rendre visite dit Fred à Luna. -
J’irai
demain promis. -
Je crois
que j’aurais dû mettre la robe pour faire plaisir à Blanche. -
Tu ne
pouvais pas savoir qu’elle se faisait contrôler. -
Oui.
C’est vrai. -
On va se
promener, ça nous fera du bien de respirer l’air pur un peu. -
Et on va où
comme ça ? Luna
et Fred se promènent dans
Marseille. Le soir tombe petit à petit. Elles vont au bord de la mer
regarder un coucher de soleil magnifique. Puis elles rentrent bien au
chaud où Guillaume les attends depuis longtemps. -
Ah !
vous voilà toutes les deux ! c’est pas trop tôt ! -
Tu nous
attendais pour manger ? -
Non !
pas vraiment ! -
Tu as
l’air ennuyé ? -
Charlotte
a des problèmes avec Nathan. Elle ne le voit jamais. Quand il est à
l’atelier, elle a l’impression de parler avec un fantôme. -
Qu’est-ce
que tu veux qu’on fasse ? -
Je me
disais qu’il pourrait revenir à la maison. Fred va mieux maintenant,
elle a plus besoin qu’on s’occupe d’elle. -
Si je
comprends bien, tu nous fou à la porte ? -
Non !
je n’ai pas dis ça ! -
Qu’est-ce
que tu proposes ? -
Fred
pourrait dormir à la boutique avec Charlotte. -
Il n’en
est pas question ? -
Pourquoi ? -
A Paris,
on a vu Charlotte et elle a tendu un piège à Fred. -
Je ne
comprends pas. -
Elle a
essayé de m’enlever Fred et c’était très douloureux pour moi. -
Je ne
savais pas. Le problème c’est Nathan. Je ne sais pas où il dort et
je ne suis pas tranquille. -
Il dort
peut-être chez un copain. -
Oui sans
doute mais ce n’est pas une vie. -
Je vais
m’installer avec Fred à l’hôtel, ça te va comme ça ? -
Oui mais
enfin… je ne veux pas vous embêter, ça me rend malade d’en arriver
là. -
Le plus
important c’est que tu retisses de nouveaux liens avec Nathan. Ca va
te prendre du temps. -
Et toi
Fred, tu en penses quoi ? -
Il faut
que Nathan revienne vivre chez-toi Guillaume. Nathan se sent perdu sans
toi. Si je pars à l’hôtel avec Luna, il va revenir c’est sûr. -
Je ne suis
pas aussi sur que ça ? -
Ne sois
pas dépressif ! Il
faut que tu t’accroches davantage. -
C’est
gentil de me remonter moral. -
Tu vois
Guillaume, Fred est compréhensive. -
On est prête
à t’aider Guillaume pour que tu retrouves ton fils. -
Merci pour
vos soutiens mais je n’en veux pas. Je vais me débrouiller tout seul. -
Guillaume,
on fait tout pour t’aider et toi, tu nous rejettes. Si c’est comme
ça et bien adieux. Le
lendemain, Luna et Fred déménagent leurs affaires et vont
s’installer au Select. Elles prennent deux chambres chacune.
Dans l’après-midi, Luna va remonter le moral de Blanche alors
qu’elle a le cœur brisé à cause de la séparation avec Guillaume.
Puis elle est revient au Select et s’écroule en pleurs sur son
lit. N’ayant pas vu Luna toute l’après-midi, Fred décide d’aller
dans sa chambre pour voir si elle va bien. Arrivée dans la chambre,
Fred découvre Luna complètement déboussolée. -
Luna,
qu’est-ce que tu as ? -
Laisse-moi
seule s’il te plait. -
J’en ai
marre à la fin. Je fais tout pour arranger les choses et ça me retombe
toujours dessus. Ce n’est pas juste. Tu n’as pas le droit de me
faire ça. -
Ca n’a
rien à voir avec toi, Fredou ! -
Bon !
si c’est comme ça et bien je me tire ! -
Non !
reste ! -
Tu en es sûre ! -
Oui reste !
je m’excuse ! -
Tu penses
à Guillaume ? -
Ne me
parle pas de lui s’il te plaît ! -
Je
n’aime pas te voir triste Luna. -
Tu sais ce
qu’on va faire ? -
Non !
mais comment on va s’organiser maintenant. -
Ne
t’inquiète pas ! -
On
va aller s’acheter à manger. -
C’est
une bonne idée. Luna
et Fred découvrent une
autre vie ensemble plus sauvage et plus belle à la fois. Elles
apprennent à se débrouiller sans l’aide de personne. Elles voient de
temps en temps Guillaume qui a l’air de patauger avec Nathan. Il est
de temps en temps avec un ami que personne ne connaît au Mistral. On
parle souvent dans la presse d’une affaire un peu bizarre. Alix
PAOLETTI, la fille d’Adriana aurait peut-être fugué de son foyer et
se serait enfoui dans la nature. On pense aussi qu’elle se serait
peut-être fait enlever. Pour l’instant, la police la cherche dans la
région Parisienne et on est sans nouvelles depuis longtemps. Je vous
raconterai un peu plus tard la suite de cette histoire un peu sordide. Le
lendemain, Luna et Fred vont manger sur la plage à midi. Elles ont une
conversation importante entre elles. -
Dis Luna,
tu ne trouves pas que nos rapports sont un peu trop fusionnels ? -
Je ne
comprends pas. -
Oui !
On est trop passionné l’une pour l’autre et on ne peut pas
se séparer. -
Explique-toi
plus clairement, je nage ! -
Je trouve
que tu es trop dans mes pattes. J’ai besoin de respirer parce que là,
je n’en peux plus. -
Merci Fred
pour le compliment. -
Ecoute, tu
fais une fixation un peu trop sur moi. -
Toi aussi. -
C’est
vrai, je l’avoue. Ca ne va pas te faire plaisir mais Guillaume, il ne
pouvait plus nous supporter et c’est pour ça qu’il nous a larguées.
Il est malheureux. -
Fred, tu
te trompes sur lui. Il n’est pas malheureux. -
Si mais il
ne le montre pas. -
Qu’est-que
tu essaies de me dire ? -
Je n’ai
pas l’impression que tu es vraiment amoureuse de lui. Tu fais joujou
avec Guillaume. Tu sais, je peux me débrouiller seule. J’ai mes amis.
Il faut que tu reviennes avec Guillaume. Il faut que tu lui prouve
vraiment que tu l’aime au fond de ton cœur. Il se sent si délaissé.
On pense qu’à nous Luna. On ne peut pas vivre comme ça. Il faut que
nos relations redeviennent plus sereines. -
C’est la
première fois que je t’entends parler comme ça. Tu es devenue sage.
Ca me fait du bien que tu me dises mes quatre vérités en face. Je suis
surprise. -
C’est la
sagesse qui m’a fait grandir au fond de moi. -
Et
qu’est-ce tu proposes ? -
Je vais
aller dormir chez Charlotte. -
Tu n’es
pas bien à l’Hôtel avec moi ? -
Ce n’est
pas la question. Tu n’es pas obligée de me suivre. -
Tu lui a
parlé ? -
Oui. -
Et alors. -
C’est un
secret entre Charlotte et moi. -
Tu m’en
as trop dit là. Je veux savoir ce qui s’est passé entre elle et toi. -
Un secret
ne se dévoile pas. -
Tu me fais
des cachoteries, c’est pas du jeu ça ! -
Tu es
jalouse ? -
Non !
vis ta vie ! -
Tu rougis !
Tu as honte de moi ! -
Non !
pas du tout ! -
Je
plaisante ! -
Je ne sais
plus où j’en suis maintenant ! Ca te fais rire ! -
Tu va me
faire plaisir, tu vas essayer de reconquérir le cœur de Guillaume ! -
J’ai une
meilleure idée ! Je
vais aller chercher Nathan et je vais le ramener à son père. -
Si tu as
besoin d’aide, je suis là. -
Je n’ai
pas besoin de toi. -
Il se promène
avec Alix. -
Comment
sais-tu ça ? -
Je ne sais
pas. J’ai un peu comme une intuition. -
Ce n’est
pas bête comme idée. -
Tu veux
toujours pas que je vienne avec toi le chercher ! -
On
pourrait le chercher séparément ! -
D’accord
ça me va ! Je te parie que je le trouverai
avant toi ! Luna
et Fred se séparent tout l’après-midi et le cherchent chacune de son
côté. Fred va chez Raphaël
et lui demande si Nathan n’est pas avec lui. Il lui répond que ça
fait quelques semaines qu’il ne la pas vu. Après avoir cherché assez
longtemps Luna et Fred se retrouvent au Select dans la chambre de Luna. -
Et alors
les recherches étaient bonnes ? -
Non !
pas trop ! -
Et toi ! -
Moi non
plus ! -
Au fait,
je croyais que tu allais dormir chez Charlotte ! -
J’ai
changé d’avis ! J’ai une chambre ici autant en profiter !
Ce n’est pas pour ça que je serai toujours avec toi ! -
J’ai
quelque chose à te dire ! -
Quoi ? -
Je
voudrais qu’on reparle d’un sujet très important. Tu te souviens,
je te disais que ca serait bien que tu trouves un garçon dans ta vie. -
Toi alors,
tu ne lâches pas le morceau facilement. Je croyais que c’était fini
cette histoire. -
Il faut
qu’on en parle, c’est important. -
Luna, je
n’ai pas envie d’en parler. -
Tu as
trouvé un garçon ? C’est
pour ca que tu veux moins me voir. Tu as cas me le présenter ? -
On dirait
entendre ta mère qui parle ! -
Tu
l’as rencontré où ? -
Je n’ai
rien rencontré du tout. -
Dis-moi
juste son prénom et je te laisserai tranquille. -
Luna, tu
te fais des films. Je t’ai déjà dit que l’amour ça ne m’intéressait
pas. -
Je me suis
endormie un moment et j’ai rêvé que tu avais rencontré un beau garçon !
J’étais fière de toi. -
Seulement
ce genre de films c’est que dans tes rêves ! -
C’est
dommage ! -
Tu sais
quand je vois les amoureux qui s’embrassent mutuellement ou qu’ils
font l’amour, j’ai l’impression qu’ils souffrent horriblement et
que ça leur fait un effet terrible. -
Mais
Fredou comment peux-tu dire des choses pareilles ! C’est tout le
contraire c’est un plaisir intense, inoubliable ! -
Moi
l’amour ! ça me brûle, ça me fait mal. -
On s’est
déjà touchées, tu m’as rien dit. -
Je n’ai
pas osé te dire mes sentiments sur l’amour. -
Je ne te
crois pas. -
C’est
pourtant la vérité. -
Ca serait
bien que tu rencontres un garçon, ça
te ferais changer tes idées noires sur l’amour. -
Je me sens
mal à aise, on pourrait pas changer de sujet. -
C’est
vrai quand on s’appelle Fred, ce n’est pas facile d’aller vers un
garçon. -
Tu veux
que je change de prénom ? Je rêve ! mais tu es pire que ta mère ! -
Je te
propose Solenne, Antonia, Caroline…. -
Tu es
gentille mais non ça me dit rien. -
Et Enzia ,
ca ne te plaît pas ? -
Oui
pourquoi pas, comme ça, tu m’appelleras
Enzou, Enzou ! -
Enzia
FORIES, c’est jolie non ! -
Oui !
tu es complètement dingue ! -
Je suis
tombée sur la tête, on se refait pas ! -
Atterris
s’il te plaît ! On ne pourra jamais m’aimer parce que je suis
trisomique dit Fred d’une façon très énervée et triste à la fois. -
Ah non !
Fredou ! ne sois pas triste ! Je ne voulais pas te faire du
mal ! Je voulais rire avec toi ! -
D’accord
tu pourras m’appeler Enzia mais ne me reparle pas de l’amour ! -
Ok !
j’ai retenu la leçon !
Je ne savais pas que cela te mettais mal aise de parler de
l’amour, Enzou -
Ce n’est
pas grave Loulou ! Puis elles rient de plus belle ensemble jusqu’à réveiller les voisins
car elles oublient qu’elles sont dans un hôtel. La porte s’ouvre et
un voisin arrive furax dans
leur chambre. -
Ce n’est
pas fini ce tintamarre ! Vous
allez réveiller tous le monde ! -
Rudy ! -
Oui mon chéri,
on va se calmer. -
Maman !
mais qu’est-ce que tu fais là ? -
Je te dérange. -
Je suis
surpris. Je ne m’attendais pas à te voir ! -
Aller !
A demain ! Et soyez sage ! |