Le pique-nique à la plage
Luna
se baigne dans la mer et essaye de rattraper Fred à la nage. Elles
s’amusent ensemble et rient de plus belle puis elles vont rejoindre
leurs serviettes de plage pour manger leur pique-nique tout en
contemplant la mer. Dans
l’après-midi, elles construisent un château de sable comme des
enfants. Elles sont plutôt joyeuses, elles rient de plus belle tout en
jouant dans le sable. Elles retournent se baigner dans la mer.
Le soir, elles mangent encore sur la plage pour voir le coucher
du soleil. -
C’était
cool, cet après-midi, on a bien rigolé. -
C’est
notre dernière journée ici. Demain, je te ramène aux Mistral. -
Je n’ai
pas envie de partir. J’ai envie de rester ici. On est bien toutes les
deux. -
Tu n’as
pas envie de revenir au Mistral parce que tu as peur de quelque chose. -
Je
voudrais que tu m’emmènes en voyage avec toi, on pourrait faire le
tour monde. -
Tu crois
que les Mistraliens vont se moquer de toi. Je serais là pour te défendre.
Tu as peur de croiser Guillaume ? -
Non !
Je n’ai pas peur de lui ! Quand
j’étais seule, je venais souvent dormir sur la plage. J’étais aux
anges. Je me sentais mieux qu’au camping. -
Tu veux
qu’on dorme ici cette nuit. -
Pourquoi
pas. -
Il faut
aller chercher les sacs de couchage. -
Pas
besoin. Il ne fait pas froid. Tu verras, il y a plein d’étoiles dans
la nuit. Il y a très peu de vent. Alors tu es d’accord de rester
dormir là ? -
Oui…
j’ai envie de faire cette expérience. -
Et puis on
se baignera à minuit dans la mer. -
D’accord
j’accepte volontiers de partager ton rêve mais demain, on part au
Mistral. -
Je ne peux
plus supporter ce directeur
pourri. -
Je suis
allé le voir ce matin et j’ai bien senti qu’il n’était pas net. -
Tu as bien
fait. -
Tu
pourrais aller au commissariat et porter plainte contre lui et
Guillaume. -
Ca ne
m’intéresse pas Luna de déclarer la guerre. -
Il ne
s’agit pas de déclarer la guerre. Tu as subi des choses difficiles
ces derniers temps. C’est peut-être un moyen pour oublier tes
cicatrices. -
Oui…
mais après, il va avoir un procès et je devrais tout raconter au juge
et je me sens pas la force. -
Tu dis ça
parce que tu es angoissée mais c’est important d’affronter ses
peurs. Tu pourras dire tout ce que tu as sur le cœur. -
Ils ne
m’ont pas maltraitée. -
Si… Tu
as vécu quelque chose de très dur, d’inhumain. -
Je
porterai plainte contre Hans mais pas contre Guillaume. -
C’est
quoi la différence ? -
C’est
peut-être idiot mais je pense à Nathan, lui, il n’y est pour rien
dans tout ça et je ne voudrais pas le priver de père. Hans, lui, n’a
pas de famille. -
Je
comprends. -
Puis,
c’est compliqué de porter plainte, non, j’ai autre chose à faire.
Je voudrais oublier ces problèmes. -
Et comment !
Ca t’ennuie que je te parle de ça ! Ca a l’air de t’affecter
beaucoup. -
De toute
façon, je savais que tu allais m’en parler. Je voudrais partir. -
Fuir, ce
n’est pas une solution. Je ne devrais pas te dire ça. Moi, aussi,
j’ai fui dans ma jeunesse quand j’ai eu Rudy et maintenant je paie
un peu les pots cassés car il m’en veut horriblement d’être
partie. C’est difficile la relation entre lui et moi maintenant. Il ne
faut pas que tu fasses comme moi, je ne suis pas un bon exemple. Il faut
régler les problèmes maintenant car après tu risques de le regretter
un jour. -
Tu as sûrement
raison. Ne t’inquiète pas, je vais aller voir Guillaume pour lui dire
ce que je pense de tout ça, de ce qu’il nous a fait à toutes les
deux quand on sera revenu au Mistral. Luna
sourit à Fred. -
Tu
pourrais aussi aller voir le Directeur avant de partir. -
D’accord,
j’irai lui dire au revoir. -
-
J’ai
autre chose à te dire Luna. -
Oui. -
Je sais
que ça va te blesser quelque part mais c’est important pour moi,
j’ai besoin d’aller voir mes parents aux Etats-Unis. Tout à coup, il y a eu
comme un silence entre elles. Luna était surprise d’apprendre cela
mais elle comprit pourquoi Fred avait besoin de retrouver ses parents. -
Ca te pose
un problème que je m’en aille une deuxième fois loin de toi. -
Ce n’est
pas pareil pour moi. C’est sure, ça me rends triste mais je comprends
aussi que tu éprouves le besoin d’aller revoir tes parents. Ils
doivent te manquer beaucoup. -
Le fait
que je m’en aille, ça calmerait un peu les esprits du Mistral. -
Je ne
crois pas, non ! -
Je
penserai toujours à toi même si je suis loin. -
Je te
paierai le billet d’avion. -
Ce n’est
pas la peine. Ce n’est pas sérieux. Tu n’as pas d’argent. -
C’est un
cadeau. -
Je
n’aime pas les cadeaux d’adieu. -
Moi non
plus ! -
Et puis
les billets d’avion, c’est mon ange gardien qui les a ? -
Je ne
comprends pas. Tu as plusieurs anges gardiens ? -
Oui.
J’en ai deux ! -
Qui ?
Dis-moi les noms ! -
Toi bien sûre mais
j’ai en ai un autre aussi devine ? -
Je
n’aime pas les devinettes. -
Je te
donne un indice. Elle travaille avec toi à l’atelier. -
Je ne vois
pas. Allez dis-moi ! -
C’est
quand même simple. -
Je ne sais
pas. Ce n’est quand même pas Charlotte !
-
Charlotte
m’a payé les billets d’avion ! -
Et
pourquoi, elle aurait fait ça ? -
Tu ne te
souviens pas quand on était à Paris toutes les deux. -
Ca me
revient maintenant, elle n’avait pas été très sympa avec toi. -
Je dois
aller la voir et tu verras, elle me donnera les billets. -
J’ai du
mal à croire qu’elle ait fait ça ! -
Et
pourtant c’est vrai. Elle veut vraiment se faire pardonner. -
Je
viendrai la voir avec toi. Luna
et Fred s’endorment sur le sable jusqu’au petit matin. Le
lendemain, Luna et Fred plient la tente et rangent leurs affaires.
Estelle et Djawad sont de retour au camping et découvrent que Fred a
une véritable amie. Ils sont étonnés et heureux pour Fred. Ils
croyaient qu’elle était vraiment perdue dans cette jungle de la vie. -
Bonjour,
alors, tu nous laisses tomber ? -
Luna, je
te présente mes amis « Estelle et Djawad ». -
On se
connaît, il me semble qu’on s’est déjà vus au Mistral. -
On s’est
croisé au bar, chez Roland, c’est vrai. -
Luna me
ramène au Mistral. -
Nous
aussi, on va quitter le camping. Guillaume nous a trouvé un logement
pas loin du Mistral pas trop cher. -
Vous
connaissez Guillaume ? -
C’est le
père de Nathan, mon cousin. -
Je ne
savais pas que vous le connaissiez bien. -
On s’en
va aujourd’hui nous, et vous ? -
On va
rester 2 jours et mercredi, on décampe ! -
On se
retrouvera au Mistral. -
Certainement. -
On va
continuer à ranger nos affaires, on viendra vous dire au revoir. -
N’oublie
pas, Fred, il faudra que tu passes chez le Directeur. -
Je vais y
aller tout de suite après, je n’aurai pas le courage ! -
-
Non !
je ne peux y aller, j’ai trop le tract ! -
Je vais
venir avec toi comme ça, j’aurai la preuve que tu lui a vraiment dit
tout ce que tu as sur le cœur. -
Non !
Non ! Ne viens pas avec moi. -
Si ! -
Non !
laisse-moi Luna ! -
Ne discute
pas ! Je viens avec toi. Luna
accompagne Fred chez le Directeur. Elles
reviennent à la tente et Luna félicite Fred de lui avoir parlé
franchement. Fred lui dit qu’il n’aurait pas dû accepter la
proposition de Guillaume. Elle se sentait prisonnière ici et elle ne se
voyait pas vivre au camping éternellement. Elle a eu froid et parfois
ça lui était arrivé de tomber malade comme un chien. Il n’y avait
personne pour l’aider au contraire le directeur faisait tout pour
l’enfoncer. Elle lui donna deux paires de claques sur la figure parce
qu’il était assis sur une chaise
et cela lui fit du bien. Il était grand et costaud. Elle se
senti libérée d’une certaine souffrance qu’elle avait accumulée
ici. Fred claqua la porte du bureau très fort sans même lui dire
adieux et sans payer. A
la tente, Estelle inquiète demanda à Fred : -
Tu as eu
un problème avec le Directeur ? -
Mais oui,
c’est un gros naze ce mec ! dit Djawad. -
J’aurais
dû penser que tu étais dans la panade, j’aurais dû faire plus
attention à toi, je m’en veux ! -
Je ne
voulais pas que tu t’inquiètes à cause de moi. -
Je
t’aurais aidée si j’avais su ! -
Estelle,
tu n’as pas à t’en vouloir. Tu ne pouvais pas savoir que Fred avait
des problèmes. -
Oui,
c’est vrai mais ça me remue à l’intérieur de moi. -
Tu vois
Estelle, Fred n’a plus de problème maintenant. Luna lui a sauvé la
vie. Viens, il faut faire des courses, on va vous dire au revoir. -
A bientôt
au Mistral ! Luna
et Fred rangèrent leurs affaires dans la voiture et partir sur les
chemins de la liberté. -
Tu ne dis
rien ? -
Ca va
me faire bizarre de revoir les Mistraliens. J’étais tellement
habituée à vivre dans ma jungle que ça va me faire tout drôle de
revoir la civilisation. -
Tu as la
trouille ? -
Je ne sais
pas. J’ai vécu tellement longtemps comme une sauvage. Je me demande
si les Mistraliens vont me reconnaître. -
Ne
t’inquiète pas. Les retrouvailles avec les Mistraliens vont bien se
passer. -
Tu crois ? -
Oui, tu
verras. Je suis sûre qu’ils vont bien t’accueillir ?
-
J’espère
que tu as raison. Luna
et Fred rentrent au Mistral. |