Un vieux Bonhomme Thomas
arrive avec un petit déjeuner sur un plateau au Select. Il tombe sur
Fred.
-
C’est pour la
chambre 113.
-
Vous êtes gonflé
Luna et toi. Je fais le double
du boulot maintenant.
-
Normal. Il loge
chez-moi maintenant.
-
Et depuis quand ?
-
Je ne sais pas. Ca
fait peut-être une semaine.
-
Et Jimmy comment il
a réagi depuis que vous êtes ensemble ?
-
Ne t’inquiète
pas, il s’est trouvé un autre mec « Terry » et il est
reparti sur les routes.
-
C’est quoi cette
histoire Thomas, ce n’est pas clair pour moi.
-
Je t’expliquerai
une autre fois, j’ai du boulot.
-
Thomas, tu ne peux
pas monter ce plateau.
-
Non.
-
Si je le porte, je
vais tout casser. Allez s’il te plaît.
-
Bon d’accord. Je
le monte mais c’est bien parce que c’est toi.
-
Tu ne peux pas
parler plus correctement.
-
Et en plus tu es
exigeante !
-
Oui, tant que tu ne
m’auras pas m’expliqué cette histoire entre Jimmy et Loïs, je ne te
laisserai pas tranquille !
-
J’aime bien quand
tu parles comme ça. Il ne s’est rien passé entre eux, je plaisante. On
vit à trois dans mon petit appartement. C’est tout.
-
Terry, c’est un
personnage imaginaire, je suppose.
-
Tu as tout compris.
Bon, je monte le plateau dans quelle chambre ?
-
113. Il
est bientôt 10 heures du matin et Thomas n’est pas redescendu de la
chambre. Fred commence à s’inquiéter pour de bon. Elle décide de
monter voir ce qu’il se passe.
-
Thomas. Thomas
ouvre-moi… Fred
s’aperçoit que la porte est ouverte
et entre dans la chambre.
-
Qu’est-ce qui se
passe ?
-
Rien, je discute
avec un vieux monsieur du cinéma.
-
Roland m’a téléphoné.
Il faudrait que tu penses à prendre ton service au bar. Tout le monde
s’inquiète à ton sujet.
-
Tu ne le reconnais
pas ce vieux monsieur ?
-
Si…Je l’ai vu
dans les films et à la télé aussi.
-
J’ai pris du bon
temps c’est tout.
-
Je crois que
j’aurais fait pareil que toi. Ce n’est pas tous les jours qu’on a
une vedette à l’hôtel.
-
Tu ne le savais
pas.
-
Non ! Luna ne
m’a pas annoncé cette grande nouvelle.
-
Luna, je ne la
connais, elle a même joué dans un film avec moi. L’Hôtel du Nord !
-
-
Vous dites
n’importe quoi.
-
Oui. Je n’ai
jamais joué dans ce film mais par contre, j’ai déjà joué dans les
lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet.
-
Vous avez joué
dans des films très passionnants, j’imagine… Fred
amusée reste dans la chambre avec Thomas pendant très longtemps. Le
vieux monsieur s’en va de l’Hôtel vers 19 heures. Il prendra un taxi
pour aller à la gare pour repartir en train à Paris. Evidemment, il
voyagera en première classe comme beaucoup de gens connus. Thomas et Fred
ont passé une superbe journée en
sa compagnie. Ils étaient fiers d’eux d’avoir rencontré Michel
GALABRU. Ils ont promis tous les deux de garder ce secret entre eux au
fond de leur cœur. Ils
rentrent au bar du Mistral.
-
Alors fils, tu as
oublié d’aller travailler aujourd’hui dit Roland.
-
Oui, ça m’est
sorti de la tête.
-
Je peux te demander
ce que tu as fait de ta journée ?
-
J’ai regardé la
télé, il y avait une émission très bien.
-
Et toi Fred ?
Je ne t’ai pas vue à l’Hôtel aujourd’hui ? dit Luna.
-
J’étais avec
Thomas.
-
Sans être
indiscret, c’est quoi comme émission ?
-
On ne sait pas, on
n’a pas fait attention.
-
C’est étrange !
-
Ah ! j’ai
tout loupé !
-
Quoi ?
-
Vous avez discuté
avec lui.
-
Mais de quoi tu
parles Luna ?
-
J’imagine que
vous avez croisé le vieux monsieur à l’Hôtel !
-
Non ! on n a
rien remarqué d’étrange.
-
J’imagine que
c’était mieux qu’à la télé de discuter avec lui en direct
-
De qui tu parles ?
-
Vous êtes de
petits veinards ! Moi, il n’a pas voulu me laisser entrer car il
voulait se reposer !
-
On regardait la télé
chez moi.
-
Je suis monté dans
la chambre 113 et j’ai tout entendu.
-
Et tu n’as pas eu
l’idée de pousser la porte !
-
Elle était fermée
à clé.
-
Je ne comprends pas
de qui vous parler ?
-
De Michel
GALABRU.
-
Il est reparti à
Paris.
-
Les gens célèbres
ne restent jamais très longtemps !
-
Et vous n’avez
pas eu l’idée de l’emmener au bar au Mistral pour que tout le monde
en profite !
-
On voulait le
garder juste pour nous !
-
On a bien ri avec
lui.
-
Je vais fermer le
bar. |